Militer pour les droits des LGBTI

Julie Schmitt (secrétaire nationale)

La disparition du thème 3 a été déplorée à Dijon dans une motion de son congrès ; et c’est un constat qui a été partagé dans de nombreuses autres académies et même ici, dans chacune des commissions.

Pour ce qui est du thème C, la fiche 8 est pléthorique, théoriquement du moins car si elle est sensée parler de tout, finalement elle n’évoque rien en détails, sous prétexte que tout a été abordé, dans d’autres congrès, dans d’autres thèmes.

Si l’on peut se féliciter que de nombreux amendements aient pu être intégrés, il n’en reste pas moins que les droits des personnes LGBTI, invisibilisées dans les textes préparatoires, doivent être réaffirmés avec plus de force dans le contexte alarmant que nous connaissons.

L’ED est au pouvoir dans de nombreux pays et elle met en place dès son arrivée, des mesures contre les personnes LGBTI, en Italie, en Argentine comme ailleurs.

En France, le nombre d’agressions et de suicides explose et les attaques de la part des élu-es réactionnaires se multiplient. Au Sénat hier les républicains ont proposé une loi qui interdirait le changement d’identité avant 18 ans, sous prétexte de « protéger » les jeunes.

La disparition des EAS en tant que telles, dont les contenus seraient dès la rentrée dilués dans les disciplines, laisse présager un recul sur les questions LGBTI.

Par ailleurs, nous sommes loin d’une réelle égalité des droits : pensons par exemple aux difficultés que rencontrent les couples de même sexe pour adopter.

Le texte parle de la mise en place d’un réseau de veille. Il est indispensable que ce groupe soit pérenne et les réunions de travail d’une telle équipe doivent être régulières pour accompagner les luttes, se mandater dans la fédération, élaborer des propositions, des formations… Nous pensons également qu’il y a nécessité à ce qu’un bilan annuel de ce travail soit fait dans les instances pour montrer l’engagement fort du syndicat sur la question.