Pour que le SNES-FSU lutte enfin contre l’islamophobie

Néva Bekhtari (Creteil)

Nous pensons qu’il est très  important de nommer les différents racismes 

Il y a 1 amendement accordé en fin de paragraphe 83 sur la dénonciation de la stigmatisation des musulman.e.s, mais bien après la 1ere partie du paragraphe qui évoque pourtant la lutte contre les discriminations et l’approfondissement de nos mandats sur le sujet et non simplement leur dénonciation…

Or, la réalité de la France en 2024, c’est toujours plus de discours réactionnaires, d’attaques racistes, et notamment une montée des actes islamophobes, qui discriminent voire violentent les musulman.e.s ou personnes perçues comme telles

Nous ne pouvons pas fermer les yeux. 

Et nous devons désormais dépasser ce débat étymologique sur le terme « islamophobie » débat un peu absurde et dépassé car il existe plein de mots dont l’étymologie ne coïncide pas complètement avec l’usage qui en ait fait. Rappelons le : L’usage fait la langue. 

Aussi il nous apparaît logique que les 1er.e.s concerné.e.s puissent utiliser leurs propres termes dans la lutte contre les discriminations qu’ils et elles subissent 

nous sommes d’accord dans le thème A sur sa définition, je cite : qui « qualifie les situations de rejet, de violence, de stigmatisation des musulman.e.s ou des personnes perçues comme telles » 

Le conseil de l’Europe utilise le mot islamophobie, les nations unies ont créé une journée internationale contre l’islamophobie, je pense que le SNES, en tant que syndicat de transformation sociale, devrait être en capacité de reconnaitre la spécificité de ce racisme dans un contexte qui rappelle de plus en plus une très mauvaise période de l’Histoire…

nous proposons donc avec le S3 de Nice d’ajouter le terme islamophobie en tout début du paragraphe 83

Et dans le suivant le S3 Creteil souhaite ajouter que « le SNES s’oppose à l’instrumentalisation de la laïcité à des fins islamophobes »

cela suffit de taper toujours sur les mêmes populations, c’est flagrant à Créteil mais c’est un problème qui touche largement en dehors des frontières de notre académie.