Violences policières : Le SNES-FSU demande la dissolution de la BRAV-M

Marie Beck (Grenoble)

J’interviens pour école émancipée et pour appuyer l’amendement défendu par Créteil et la Guadeloupe.

Les morts de Zineb et Bouna, d’Adama Traoré, de Rémi Fraysse ou de Cédric Chouviat, l’avaient déjà clairement montré et le meurtre de Nahel l’a confirmé : la police tue. Elle peut aussi blesser gravement, estropier, éborgner partout en France… et les différents mouvements sociaux et écologistes l’ont rappelé à l’opinion publique. 
Ces pratiques scandaleuses ont pu être filmées, enregistrées et mis au jour par les médias.
De nombreuses associations et syndicats dont la FSU, la LDH, et l’ONU ont dénoncé les excès et les cas de violence policière.
S’y ajoutent, des violences verbales et discriminatoires (racisme, homophobie, transphobie, sexisme) comme moyen d’autorité. La police doit, comme tous les services publics, être formée aux questions des discriminations, et à la lutte contre celles-ci de manière généralisée et systématique, bien loin de ce qui a lieu aujourd’hui. 

La première exaction des BRAV-M date de 2019, en plein mouvement des « gilets jaunes », alors que les voltigeurs avaient été dissouts après la mort de Malik Oussekine en 86.
En novembre 2023, le ministère de l’intérieur a passé une commande de 78 millions d’euros de grenade, ce qui en fait la plus grosse commande depuis 10 ans. 

Nos mandats de Montpellier dénoncent les violences policières, réclament une révision de la politique de maintien de l’ordre et un remplacement de l’IGPN par un organe indépendant du pouvoir exécutif. 
Depuis, les violences et l’impunité policières n’ont fait que croitre, c’est pourquoi le SNES-FSU doit à présent dénoncer (aussi) très clairement la dangerosité des BRAV-M et demander leur dissolution.