Julie SCHMITT (Secrétaire Nationale, Nancy-Metz)
Lors de cette CAN en format réduit, nous n’avons pas eu de texte DL. Il nous semble qu’il y a quand même quelques faits marquants dans l’actualité et des droits fondamentaux qui sont remis en cause chaque jour. Par exemple :
La situation des migrant·es ne cesse de se dégrader en France comme dans le reste du monde (Syrie, Amérique centrale et du Nord, Afrique…). L’année 2021 a vu le nombre de tentatives de rejoindre la Grande Bretagne par la Manche exploser. Et avec ces traversées dangereuses le nombre de morts et de disparu·es se multiplient. En parallèle, des camps de migrant·es sont régulièrement démantelés et leurs affaires détruites par les forces de police même en plein hiver. Il est plus qu’urgent de changer les politiques migratoires et d’organiser sur le sol français et européen un accueil digne de tout·es les migrant·es d’où qu’iels viennent.
Nous tenions à rappeler, contrairement à ce qui est répété à l’envi, que le nucléaire n’est pas une énergie économique, ce n’est ni une énergie verte ni décarbonée comme l’annonce l’Union européenne (il faut transporter l’uranium, qui plus est de pays aussi sûrs que le Kazakhstan ou le Niger) et même en version mini, nouvelle lubie du président, c’est une énergie dangereuse dont on ne sait toujours pas que faire des déchets. Il faut donc sortir du nucléaire et des énergies fossiles et faire baisser drastiquement notre consommation d’énergie.
Depuis le début de la CAN nous avons parlé à plusieurs reprises des discours et prises de position de l’extrême droite largement diffusés dans les médias. Ces discours concernent aussi l’école et peuvent y trouver un écho auprès des personnels, des parents d’élèves… Donc face aux attaques réactionnaires de tous bords, il faut affirmer encore et toujours notre vision de l’école. Une école émancipatrice pour tous les élèves où les enseignant·es défendent aussi des valeurs, pour reprendre ce terme cher à la droite et à l’extrême droite, des valeurs de liberté, d’égalité, de solidarité.
Sur l’action :
La journée de grève du 13 janvier a permis aux collègues de redresser la tête et de s’imposer face à Blanquer dans l’opinion et les médias. Elle leur a permis de dire stop à la violence des mots et stop à la violence des conditions de travail. Le texte action met en avant les dates du 27 janvier et du 24 mars pour les retraité·es. Le constat qui y est fait sur les opérations de rentrée, le report des épreuves de spécialité ou la situation des collèges est juste mais il manque de perspectives de mobilisations pour les collègues.
La journée historique du 13 ne doit pas rester sans lendemains. Il nous faut continuer à construire les mobilisations et ne pas laisser le ministre et le gouvernement nous faire des promesses sans lendemains. Il faut maintenir la pression et prévoir dès aujourd’hui une suite au 27. Plusieurs interventions ont été ds ce sens (éé, émancipation, Uris, ). Entre la grève reconductible et ne pas tenter de mobiliser nous avons une marge de manœuvre pour faire plier le ministre.
Il ne faut pas attendre le retour des vacances d’hiver pour annoncer la suite des mobilisations.
Concernant les lycées : on ne peut pas se contenter d’un appel à signer une pétition pour le report des épreuves de spécialités, il faut appeler à la grève des surveillances, dès maintenant, pour exercer une pression sur un ministre affaibli, ce dont il faut profiter.
Nous avons des droits, droits de travailler dans des conditions décentes, droits d’être protégé·es face au virus, droits aussi pour nos élèves à apprendre, s’éveiller, se construire, s’épanouir dans de bonnes conditions.
Il n’est pas trop tard pour demander la démission de ce ministre qui est plus qu’illégitime et dont le projet politique pour l’école est à l’opposé du notre comme l’a rappelé Orléans Tours et Amélie dans le chat.
Un dernier mot sur PSC : ce qui est écrit dans le texte à propos d’une campagne forte, pour informer les collègues et la poursuite du travail intersyndical engagé avec la CGT et Solidaires sur le sujet, nous semble permettre de pouvoir avancer sur le sujet quelle que soit la décision prise sur la signature.