Thème 4 – De l’importance des SD pour une FSU forte

Bénédicte Viguier

Pour l’école émancipée, il était inexact d’écrire comme au paragraphe 96 que l’implication des SN hors éduc est plus effective dans les CFR que dans les SD.
Selon nos statuts, les CFR assurent la représentation fédérale auprès des instances régionales. Mais concrètement, de quoi y parle-t-on ? Bien sûr des campagnes d’élections professionnelles, mais souvent aussi du CREFOP, de la carte des formations, du financement des lycées par la Région, de la fusion des services des rectorats de la région académique : c’est légitime, mais ça fait beaucoup de problématiques éduc…
L’implication de l’ensemble des SN hors champ de l’éducation est difficile dans les CFR comme dans les SD. La diversité de leurs périmètres, leur non-correspondance aux périmètres des instances fédérales (qu’elles soient départementales ou régionales) et/ou leur manque de militant∙es compliquent cette implication. C’est différent pour le SNUTER, qui a une structure à la fois départementale et régionale.
Et qu’il est compliqué de se réunir en CFR dans une grande région : les distances s’ajoutant aux agendas débordants et décalés…

De l’autre côté du spectre, il y a les SD. Comme cela est rappelé au paragraphe 93, la section départementale est un maillon essentiel du triptyque de la FSU : la SD est la FSU de proximité.
Tout le monde peut passer au local de la SD, chaque jour, pour prendre une publication, un mégaphone, des drapeaux ou un café : pour partager.
Et qui est à même de ressentir ce qui se passe dans les territoires, où en sont les collègues face à une nouvelle réforme ? Ce sont bien les militants FSU de terrain, au contact des militants des SN, des adhérents, des collègues mais aussi des autres organisations syndicales : car ce sont les SD qui construisent les mobilisations et font vivre nos mandats.
Et au contraire de ce qui était écrit dans le paragraphe 96, nous pensons que l’implication des SN hors éduc est plus facile dans les SD, à partir du moment où on les intègre dans les exécutifs, dans les co-secrétariats.

Enfin, en aucun cas, les moyens en matière de décharge des SD ne peuvent diminuer.
C’est par un vote sur sigle FSU que notre représentativité est évaluée. Pour gagner les élections professionnelles, nous avons besoin d’une incarnation forte de la FSU au plus près des personnels. Pour avoir une FSU forte, nous avons donc besoin de SD fortes. Ce n’est pas en déshabillant les SD au profit des CFR que nous y parviendrons.