PSC : combattre un projet néolibéral, sans s’attaquer aux avancées obtenues pour les personnels

Par Geoffrey Sertier (Nancy-Metz)


Vous la sentez, vous aussi ?

Si vous vous êtes un peu penchés sur les tenants et les aboutissants de cet accord Protection Sociale Complémentaire, vous avez forcément ressenti une certaine gène.

Si l’on est pour le projet d’accord, on est inévitablement un peu gêné d’apporter sa pierre à un projet néo-libéral, même dans un cadre de négociations très contraintes. L’ouverture des complémentaires santé aux assurances privées, l’absence de couplage pour les fonctionnaires entre les volets santé et prévoyance, l’abandon de la solidarité intergénérationnelle… Tout cela ne peut que gêner – pour le moins – les militant·es attaché·es à leur mandat 100 % Sécu que nous sommes.

A l’inverse, comment se positionner contre le projet d’accord sans ressentir de la gêne à risquer de priver les personnels  de certaines avancées. La plus incontestable étant sans doute l’amélioration de la protection statutaire pour les CLM et les CGM. On peut également citer l’intégration de l’indemnitaire dans l’assiette de calcul des indemnités journalières ou le fait que les contractuels voient enfin leurs droits améliorés avec la subrogation.

On se retrouve donc dans une situation un peu étrange, qui génère non seulement de la gêne, mais aussi beaucoup de frustration, voire de la colère pour certains et certaines d’entre nous. Une situation où il nous faut combattre un projet clairement néolibéral mais sans s’attaquer aux avancées obtenues pour les personnels.

Cette situation pour le moins complexe se reflétera dans les votes que nous nous apprêtons à formuler. C’est pourquoi il reste indispensable de ne pas s’en tenir à ce mandatement, mais de nous rassembler et d’enclencher un vaste mouvement, au-delà du seul syndicalisme de transformation sociale, pour imposer une réforme profonde de la protection sociale dans la perspective du 100 % Sécu pour toutes et tous !