Face à un gouvernement ouvertement de droite : remettre la transformation sociale au centre de notre action

Clément Lefèvre (Normandie)


La caractérisation de la politique de Macron a bien été faite : il assume le virage de jonction avec les droites extrêmes franchi avec la loi immigration. Nous devons utiliser tous les axes possibles pour mettre à mal son gouvernement : des questions internationales aux questions éducatives en passant par la campagne contre la loi immigration. Sur cela le texte tient à peu près tous les bouts mais je voudrais revenir sur des éléments du débat.

Le texte veut inscrire l’action dans la durée, même si nous pourrions sans doute être plus volontariste sans attendre forcément le résultat d’une consultation qui est sans doute utile mais qui ne doit pas nous empêcher de proposer des actions au-delà du 1er février. Ainsi la demande de la démission de la ministre manquante (il reste vrai que changer de ministre ne change pas la politique car c’est la même politique de Blanquer à AOC, mais là nous avons un plein exercice ministériel disparu, l’école est pilotée depuis l’Elysée et Matignon, cela demande de retrouver un ministre de plein exercice sur qui taper !).

Si nos analyses sur le SNU sont positives elles ne sont pas encore assez connues. Quelle campagne mener contre le SNU et l’uniforme ? En effet la parole sur ces sujets reste faible dans nos salles des professeur-es. pointer la discrimination sociale de l’exemption de SNU par voyage à l’étranger souligné précédemment dans le débat peut faire partie des éléments de la campagne. Une demande de l’abolition du SNU peut également passer par une campagne de désobéissance à sa participation et à son organisation.

 Un plan pluriannuel de recrutement reste un mandat du SNES à rappeler comme le souligne URIS et comme nous le voyons dans les interventions des S3 soulignant les conséquences des suppressions de postes à l’échelle locale.

 Le S3 de Lille a souligné la cohérence leur politique éducative à l’aune d’un projet de société : on peut ajouter que ce projet autoritaire et leur virage à droite est très lié aux révoltes consécutives à l’assassinat de Nahel M. par la police, la bourgeoisie a peur de la rue et je pense que l’enjeu des mois à venir c’est qu’ils et elles aient encore plus peur ! Que nous parvenions à remettre au premier plan la transformation sociale portée par le mouvement d’ampleur contre la réforme des retraites par exemple afin que le danger fasciste qui se fait de plus en plus prégnant dans notre pays recule.

Je termine en réagissant à l’intervention du responsable DL qui semble découvrir qu’il y a un problème de travail collectif et d’élaboration du contenu droits et libertés et international. Au delà d’une défense dont tout le monde voit qu’elle ne tient pas au regard de ce que les membres de la CAN constatent : un jour un texte spécifique, la foi suivante pas de texte. Sur la Palestine s’il y a des désaccords c’est bien de le dire mais c’est mieux de répondre aux amendements.