Pour une réflexion syndicale concernant l’accès aux soins liés aux troubles des apprentissages

Mélanie Curé (Toulouse)

 “Le SNES-FSU” doit entamer une réflexion sur l’accès aux soins liés aux troubles des apprentissages” Amendement 58 paragraphe 85

Le SNES-FSU doit entamer cette réflexion collectivement dans le cadre syndical.

Nous faisons tous quotidiennement le constat dans nos classes de l’augmentation du nombre d’élèves touché·es par ces troubles et nous sommes confronté·es aux difficultés qui en découlent dans nos pratiques d’enseignement. 

Ces troubles, n’en doutons pas, nous concernent directement car il s’agit bien de troubles des apprentissages de la lecture, de l’écriture du calcul…

Aujourd’hui lorsque nous repérons un·e élève avec de telles difficultés nous orientons les parents vers des professions libérales (orthophonistes, psychomotricien·nes, ergothérapeutes.) Et avec un peu de chance nous, professeur·es et parents, espérons une prise en charge rapide qui, on le sait, ne le sera pas du fait de la pénurie de ces professionnels.

Cela pose aussi le problème de l’inégalité de l’accès aux soins, inégalité sociale et territoriale.

La prise en charge des élèves à besoin particuliers doit se faire dans les établissements, attention il n’est pas question ici d’ouvrir des “cabinets privés” dans les établissements pour toutes ces professions libérales comme notre ministère le propose et l’expérimente déjà mais de permettre à l’instar de ce qu’étaient les RASED dans le premier degré à des enseignant·es spécialisé·es de prendre en charge ces élèves. Cela éviterait le ballet des taxis, les aménagements d’EDT et la double peine qui en découle pour des élèves déjà pénalisé·es.

Cela permettrait aussi de favoriser les échanges entre les équipes pédagogiques et les enseignant·es spécialisé·es afin de mener une réflexion commune autour des aménagements proposés aux élèves qui se fait actuellement comme on peut ou devrais-je dire du moins pire possible.

Il est impératif de mener collectivement et syndicalement cette réflexion car nous n’acceptons pas que des missions de service public soient déléguées à des professions libérales. Au contraire, elles doivent être intégrées dans le cadre des services publics et effectuées par des agents titulaires des services publics.