Intervention conclusive de l’EE

J’exprime ici l’appréciation globale de la délégation EE au CDFN sur la version du texte action telle que présentée ce mercredi après-midi.
À nos yeux, le texte a évolué de manière positive par rapport à la version en entrée de CDFN.
Il reflète désormais – et c’est bien le résultat attendu de cette réunion de notre instance – la tonalité de nos débats et s’est enrichi en matière d’action. Il réaffirme plus fortement la centralité des services publics et des biens communs pour faire société. Il caractérise nettement les politiques mises en œuvre.
La caractérisation de la loi « confortant le respect des principes républicains » (alias loi séparatisme) est également bien plus claire et la formulation adoptée donne un mandat clair de combat à notre fédération contre cette loi. Nous avons sur cette formulation exercé le légendaire esprit de synthèse de l’EE, et accepté que n’y figure pas le mot abandon ou retrait de la loi, alors que la FSU a signé un texte qui appelait solennellement le gouvernement à retirer ce projet de loi. Nous ne sommes pas des fétichistes de ces termes. Mais nous regrettons qu’un fétichisme consistant en un refus de faire apparaître l’un de ces termes se soit aussi fortement manifesté. Il nous semble qu’il faut savoir exprimer clairement nos positions. Mais l’essentiel est pour nous que la FSU soit mandatée pour participer aux actions en vue de mettre en échec la loi, ce qui revient à agir pour empêcher qu’elle ne soit votée.
Les débats sont à poursuivre entre nous sur l’utilisation de tels termes dans l’expression de la FSU et lever les blocages terminologiques.

Comme l’ont aussi un peu montré les discussions dans ce CDFN, il nous faudra poursuivre également les débats au niveau fédéral en ce qui concerne les questions relatives à la police, pour éclaircir ce que nous entendons par police républicaine, police de la nation, police au service de la population, etc. , et ce que la FSU revendique en la matière, c’est à dire définir, conformément à nos règles internes, nos mandatements fédéraux. Nous avons aussi d’autres chantiers devant nous pour faire mieux fonctionner la FSU, pour conforter ses SN, ses secteurs, etc… Il y a fort à faire pour renforcer la fédération !

Mais le texte en son état actuel donne une très bonne base à notre fédération pour s’engager dans des luttes dans les semaines à venir, même si nous savons toutes et tous que c’est extrêmement difficile en ce moment. Il caractérise bien l’état d’esprit de disponibilité que nous avons pour les luttes. Et c’est à nos yeux l’essentiel.