Edito – Et si, après le 20 juin, une autre musique était jouée ?

Quinze jours. Quinze jours auront suffi pour que l ressurgisse e libéralisme autoritaire de Macron. Annonçant à Marseille, en présence de sa caution d’ouverture Pap Ndiaye, que l’expérimentation d’une École caporalisée serait généralisée, le mal élu Macron renforce le mérite, le copinage, la mise en concurrence de l’école primaire. En déclarant dans la presse que la réforme des retraites entrerait en vigueur à l’été 2023, il assène son projet social inégalitaire. En montrant au monde entier la gestion brutale et répressive d’une finale européenne de football, le toujours mal élu Macron met en avant sa conception de l’ordre public et son total accord avec le ministre de l’Intérieur (Darmanin) et le préfet de Police (Lallement).

De tout cela, les forces progressistes ne peuvent s’en étonner tant le démantèlement des services publics est ancré dans le macronisme, tant la répression est un outil politique, tant Macron se conçoit toujours comme un Jupiter que rien ne peut déstabiliser. C’est pour cela que les élections législatives sont un réel enjeu démocratique. En appelant à ne voter ni pour les candidat·es issu·es des extrêmes droites ni pour les candidat·es se revendiquant du libéralisme, la FSU entend peser pour une assemblée nationale proche de nos idées et valeurs, qui puisse constituer un relais politique aux luttes que nous menons. Car Cet appel ne peut suffire cependant et les mobilisations sont indispensables pour faire entendre et aboutir nos revendications.

Les personnels des affaires étrangères, les salarié·es des secteurs de l’énergie, celles et ceux de l’action sociale l’ont compris en initiant dès fin mai-début juin, des mobilisations réussies. La rue demeure incontournable et il est de notre responsabilité de continuer à l’occuper. Les sujets de mobilisations sont nombreux : salaires, conditions de travail, transition écologique, services publics, etc. La question des retraites, en cas de gouvernement Borne bis repetita sera très rapidement notre préoccupation première car tout , dans le projet Macron, n’est que régressions : report de l’âge de départ à 65 ans, attaque des régimes spéciaux, etc. Dès maintenant, affirmons notre volonté d’en découdre dans un cadre unitaire large, puisque le projet Macron est sur la table. Dès maintenant, préparons nos collègues à un mouvement inscrit dans la durée. Il en va de l’avenir de notre système de retraite et de celui du syndicalisme de lutte et de transformation sociale.