Contre la réforme de la formation des enseignant·es : poursuivre et renforcer le travail fédéral

  • Intervention de l’Ecole Emancipée, par Mary David

J’interviens au sujet de la partie consacrée à la formation des enseignant·es (FDE) dans le texte action. S’il est nécessaire d’écrire : « la FSU ne se laissera pas enfermer sur la place du concours et portera ses revendications », il faudrait ajouter, à la liste de ces revendications, le niveau de qualification au master. En effet, nos mandats, issus du congrès du Mans et non remis en cause depuis, sont clairs : « Le niveau master est requis pour tous et toutes. La FSU s’oppose à tout décrochage du niveau de qualification pour être titularisé, entre les différents degrés et filières d’enseignement ». Il est également nécessaire de continuer le travail fédéral engagé sur ces questions. La FDE concerne les profs du premier degré, du second degré, les CPE, les PLP, des formateur·rices des Inspé, les enseignant·es des autres UFR, les inspecteur·rices, les tuteur·rices d’établissement, les étudiant·es, les alternant·es et les stagiaires, les contractuel·les, les bachelier·ières envisageant un métier de l’enseignement, etc. Pour cela, nous pouvons nous appuyer sur nos mandats communs, qui constituent un corpus conséquent et solide. Ce travail et ces discussions fédérales peuvent et doivent se dérouler dans le respect des cultures professionnelles de chacun, avec l’ensemble des SN concernés, avec le GT FDE, comme l’a montré hier la discussion en commission éduc : ces discussions et ces échanges d’analyses, avec nos différentes entrées, est essentiel. Ce qui sort de la commission d’hier, c’est le fait que la réforme risque de bouleverser le système éducatif dans son ensemble, y compris l’enseignement supérieur. Mais aussi le risque que la FSU en soit très fortement ébranlée. Nous ne devons pas avoir peur du débat et de l’élaboration entre nous, quand ce qui nous menace professionnellement et syndicalement, c’est la réforme que tentent d’imposer Macron et Attal.