Continuer à se réinventer.

intervention de Laurent Cadreils secrétaire national au titre de l’école émancipée


Nous allons nous projeter sur les 3 prochaines années avec une équipe nationale renouvelée après ce congrès.

Le contexte n’est pas simple alors même que nous ne savons pas trop quel sera le gouvernement issu des urnes et à quelques mois des élections professionnelles qui vérifiera le degré de représentativité de la FSU.

En ce dernier jour de congrès, l’école émancipée tient à rappeler son attachement à la synthèse, élément prépondérant de notre syndicalisme de transformation sociale. Même si parfois, cette synthèse peut être surprenante quand un vote majoritaire ne débouche pas sur une prise en compte de proposition. Nous continuons à être convaincu comme hier que les 58% ne doivent pas imposer au 42 % une position centrale. Même si cela donne l’impression que les 42 % décident pour les 58%, cela signifie qu’il faut organiser la controverse et essayer de convaincre.

Depuis Rodez du chemin a été parcouru dans le lien entre l’équipe nationale et les sections départementales. Nous avons su collectivement re-tisser de l’horizontalité et de la confiance qui avait été quelque peu dégradés.

Pourtant, il serait dommage de sortir d’un congrès en ne nommant pas un peu clairement les chantiers qui attendent la nouvelle équipe.

Les camarades de la commission équipe nationale les ont bien esquissés.

Il va falloir attraper à bras le corps après les élections professionnelles le chantier du numérique avec le GT qu’il faudra faire vivre.

Il va falloir attraper pleinement les difficultés dans la rencontre directe avec la profession pour ne pas voir trop se resserrer les équipes militantes.

Il va nous falloir attraper la question de la formation syndicale. Nous en avons fait un des enjeux du congrès. Nous avons eu raison. Maintenant, les conseils nationaux vont devoir se triturer les méninges pour que les plans de formation correspondent :

à nos besoins,

à notre profil,

à la société féministe, antiraciste, de rupture écologique et d’une société débarrassée de toute oppression que nous voulons construire

à un lien permanent entre théorie et pratique. Une forme de Praxis syndicale.

Pour continuer à se réinventer.

Il va falloir penser comment mieux organiser la controverse avec les courants de pensées. Pour qu’il y ait synthèse. Il faut d’abord qu’il y en ait la volonté. Mais il faut pouvoir développer thèse et antithèse et pas s’enfermer dans des postures de blocs.

Enfin, il va falloir se poser la question de la place des tendances représentatives suite au vote d’orientation. Pour les initiés, le 21ème siège qui n’est pas totalement statutaire.