Changeons l’école pour changer la société

Intervention de Blandine Turki nouvelle secrétaire générale au titre de l’école émancipée


Le bilan des premières années Macron donne au syndicalisme de transformation sociale et, plus largement, à celleux qui veulent remettre à l’endroit ce monde qui tourne à l’envers une grande responsabilité. Notamment parce que les désespérances et injustices que cause la politique néolibérale nourrissent l’extrême-droite.

Le jeu de chaises musicales qui a eu lieu suite à la réélection de Macron ne changera rien à la ligne suivie. Ainsi l’idéologie libérale, et la méritocratie prônées annoncent parfaitement l’angle social que le président entend mener pour l’école.

Ce contexte nous oblige. Tournons-nous vers l’action en affirmant notre tryptique :

  • 1 – Se mobiliser pour le métier et pour une école émancipatrice :

Nous sommes opposés à l’école de la méritocratie, celle des évaluations d’écoles, celle de la généralisation de l’expérimentation marseillaise. Elle met en place l’individualisation des parcours et des apprentissages participant de l’augmentation des inégalités scolaires et de la reproduction des déterminismes sociaux. Il nous faut lutter pour l’émancipation, pour une culture commune, en construisant au plus près des salles des maîtres·ses. C’est avec les personnels que nous pourrons construire une mobilisation pour une véritable rupture avec les politiques menées. Le déploiement de l’évaluation des écoles à la rentrée prochaine, sera notre premier cheval de bataille, il nous faut réfléchir collectivement à la mise en action de la profession pour s’opposer à cette mise au pas.

  • 2 – Se mobiliser pour les personnels :

Nous sommes opposés à la LTFP, à l’opacité et la dérèglementation qu’elle a introduit dans la gestion des carrières des personnels. Son abrogation et le retour des compétences des CAP fait partie de nos priorités pour les personnels.

Il nous faut engager fermement la bataille pour l’augmentation des salaires et des pensions et gagner une juste revalorisation.

Dès maintenant il faut préparer la mobilisation, porter nos projets sur les retraites en étant offensif et pas seulement réactif et préparer ces mobilisations notamment avec des outils d’informations, de conviction, et la construction des grèves à venir.

  • 3 – Se mobiliser, toutes et tous ensemble pour changer la société :

Le SNUipp-FSU doit réinventer les alliances actuelles sans exclusive et aussi prendre en compte les « nouveaux mouvements sociaux » écologistes, féministes, de lutte contre les discriminations, mais aussi avec le champ politique car au-delà de la nécessaire unification syndicale, c’est bien avec l’ensemble du champ politicosocial que les résistances devront se construire.

La profession a besoin d’un SNUipp-FSU offensif pour s’engager dans ces différents combats. Il nous faudra, ensemble, nous militant·es du SNUipp-FSU, collectivement, être à la hauteur pour l’école et ses personnels. Ensemble, changeons l’école pour changer la société, changeons la société pour changer l’école car ensemble on est là.