Julie Schmitt (secrétaire nationale)
Chère·es camarades,
Durant cette semaine de congrès, notre travail collectif nous a permis de nous doter de mandats forts, émancipateurs, protecteurs, pour nos élèves et nos collègues. Ecole émancipée se réjouit de ces avancées.
Nous doter de mandats définissant l’école telle que nous la voulons : une école émancipatrice pour le second degré, un collège et un lycée qui permettent à toutes et tous les élèves d’acquérir une culture commune ambitieuse, un esprit critique pour comprendre le monde dans lequel ils et elles vivent, sans la pression d’un bac et d’une orientation inégalitaires, qui laissent sur le côté notamment les élèves des classes populaires. Les sujets de spécialités de cette semaine montrent bien l’inégalité du bac Blanquer et légitiment plus que jamais notre revendication d’un retour à des épreuves terminales nationales.
Nous avons confirmé des mandats protecteurs pour nos statuts. En ce qui concerne les AED, nous espérons que des échanges, dans un cadre représentatif des différents échelons du SNES et avec les syndicats concernés dans la FSU, un cadre pluraliste également, nous permettront de construire des propositions d’ici au congrès de La Rochelle.
Partout dans le monde des Etats-Unis à l’Afghanistan en passant par l’Ukraine et y compris en France, les femmes et leur corps sont les premières victimes des réactionnaires ou des régimes autoritaires.
Il est de notre responsabilité de soutenir ces luttes internationales pour les droits des femmes.
Le SNES avec la FSU doit continuer à s’impliquer dans les luttes féministes avec les collectifs et autres organisations, et leur donner de l’écho auprès de nos collègues : 26 septembre, 25 novembre, il faut investir ces 2 dates et construire la grève féministe du 08 mars tout au long de l’année.
Concernant les marches des fiertés LGBTI, là où cela est possible, la FSU-SNES doit s’associer aux mobilisations. Là où cela ne l’est pas, elle doit reprendre, a minima, des contacts intersyndicaux, pour continuer de travailler ces questions, dont l’importance nous a été rappelée en début de congrès qui célébrait les 20 ans du groupe LGBTI national.
Alors, dans la période, un motif de satisfaction et de joie : Blanquer quitte notre ministère, après 5 année de casse de l’Ecole.
Nous sommes persuadé-es que la joie aurait été d’une intensité bien plus grande si son départ avait été la conséquence de nos combats.
Tel n’est pas le cas et nous n’en avons pas fini avec la politique de casse de l’école publique !
Le management, la concurrence, le mérite, la sélection, les suppressions de postes …, toutes ces lubies ultra libérales ont et vont continuer à démanteler le service public d’Education et à pénaliser des milliers de jeunes.
Comme l’a dit Antoine, la responsabilité de notre syndicalisme est immense : avant les législatives nous devons mobiliser la profession.
Leur issue ne nous est pas indifférente. Nous serions en bien meilleure position pour mener la bataille sociale si nos combats pour l’égalité et l’écologie trouvaient des relais à l’Assemblée
Mais tout ne serait pas gagné : les verrous posés par les ultra-libéraux au pouvoir sont si nombreux, et à tous les niveaux, que les luttes seront nécessaires.
Par elles, nous pouvons populariser et imposer nos revendications, pour défendre les conquis sociaux et nos statuts.
Il nous faut trouver des modes d’actions efficaces, intersyndicaux et interprofessionnels, qui nous fassent sortir des routines des grèves saisonnières et perlées.
Il faut d’ailleurs agir sans attendre, notamment concernant les salaires et les pensions, par un puissant mouvement social, durable, unitaire et capable d’inverser le rapport de forces et donc de l’emporter aux élections professionnelles.
L’intersyndicale pérenne CGT-FSU-Solidaires dans la Fonction Publique, que nous venons de nous engager à construire dans notre champ, sera un appui de taille pour cela.
Notre tâche est immense, mais nous avons des mandats solides pour affronter la période qui s’ouvre !