Véronique Ponvert (secrétaire nationale)
Chers et chères camarades,
Au terme de ce congrès, congrès Ô combien important, je veux retenir deux choses : d’abord, qu’il y a de lourds enjeux dans la période, et de grandes responsabilités pour le syndicalisme, et ensuite, que la FSU est prête, bien outillée et bien déterminée à y répondre.
Oui, de lourdes responsabilités : la période est grave, chargée d’attaques présentes et de menaces à venir.
En effet, il y a urgence ! Urgence environnementale, et urgence sociale. Et quant à la menace de l’extrême droite, elle n’a jamais été si présente : elle diffuse ses idées, répand sa haine et son rejet de l’autre, des autres, stigmatise, discrimine, fracture, exclut toute une partie de la population. Les idées se répandent, des digues sautent, et nous mesurons l’extrême danger si l’extrême droite arrivait au pouvoir !
Alors il y a urgence, et pour répéter le propos d’un de nos camarades de la CGT et Solidaires intervenus mercredi, : « cette urgence nous oblige ».
Commençons par l’extrême droite, prenons ici l’engagement résolu de tout faire pour convaincre que l’extrême droite est à nos portes, et mettons tout en œuvre pour l’empêcher ! Oui, empêchons l’extrême droite d’arriver au pouvoir !
Et puis, il y a urgence aussi à asséner un coup de massue à ce gouvernement. Nous l’avons dit tout au long de ce congrès, la politique menée par Macron et son gouvernement, c’est le libéralisme décomplexé : des réformes éducatives délétères pour la jeunesse, une loi dite de transformation de la Fonction Publique terrible pour les agents, l’affaiblissement en continu des Services Publics, des menaces à venir avec le retour d’une réforme des retraites…
La politique de Macron, c’est aussi une politique autoritaire, sécuritaire, répressive : le creusement des inégalités, l’accroissement de la pauvreté, les lois liberticides, la chasse aux migrantes et aux migrants, le recul des droits conquis. C’est cette politique qui jour après jour fait le lit de l’extrême droite ! Voilà pourquoi il faut la combattre, à plus d’un titre.
Pour mettre la question sociale au centre et pour dénoncer la politique de Macron, comptons sur la mobilisation de nos collègues et des salarié-es ! Avant la fin mars, appelons-les de façon déterminée à la grève, au sein de l’interpro, avec un arc élargi si possible, mais en tout cas, appelons-les ! A quelques semaines des échéances électorales, une telle journée d’action a toute sa place pour peser sur les projets libéraux et imposer nos revendications !
Battre l’extrême droite, appeler à la grève féministe le 8 mars, porter la question sociale dans la journée d’action interpro : tout cela est dans le texte action et l’appel du congrès, c’est notre feuille de route, et l’Ecole Emancipée s’en félicite ! Et il est de notre responsabilité de diffuser largement tous ces engagements pour en assurer la réussite, pour que nos batailles deviennent des victoires.
Mais je veux insister sur une dernière chose qui est aussi dans les textes, mais qui mérite qu’on y revienne : la volonté de se projeter ensemble dans la construction d’une refondation du syndicalisme.
Enfin ! Oui, ce mandat peut enfin prendre forme, peut enfin se concrétiser : sereinement, mais sûrement. D’abord parce que le travail collectif au sein de la fédération a permis une meilleure compréhension des enjeux et un projet mieux partagé. Et parce que nos partenaires, CGT et Solidaires, nous l’ont dit mercredi, et pour la première fois : ils et elles sont disponibles pour construire avec nous un nouvel outil syndical ! Alors mettons en œuvre ce mandat, concrètement : ce ne sera pas facile, c’est un travail exigeant, il faudra surmonter des difficultés. Mais donnons-nous cet objectif et travaillons toutes et tous ensemble à cette nouvelle dynamique : il y a urgence, pour un syndicalisme plus uni et plus fort, pour relever les lourds enjeux, et la FSU est là ! Oui, on est là, et on sera là !