13 octobre, suites du 23 septembre… Donner à notre syndicalisme un profil combatif contre les idées d’extrême droite et pour la transformation sociale

  • Intervention de la SD 44 par Bernard Valin

Le week-end dernier, à St Brévin, se sont tenus deux jours de rencontres, débats en soutien de l’implantation d’un CADA dans cette commune de Loire-Atlantique. Pour rappel, le maire a démissionné suite à l’attentat dont a été victime sa famille. Ce samedi, plus d’une centaine de membres de groupes d’ED divers et variés ont tenté vainement d’empêcher la tenue de cet évènement. L’ED ne se cache plus, légitimée par le RN devenu un parti « responsable ». On voit même à l’assemblée une connivence affirmée entre le RN et Renaissance pour mettre à mal les organisations syndicales.

Il est de notre responsabilité syndicale de déconstruire et de refuser haut et fort les idées d’ED, de dénoncer les passerelles entre le pouvoir en place, la droite et l’ED. Les marches du 23 septembre ont eu ce rôle en dénonçant, entre autres, les violences policières et le racisme systémique. Il faut dès à présent réfléchir collectivement à des suites, meeting, colloques, à investir VISA localement.

Notre syndicalisme de transformation sociale est clairement engagé dans la construction d’alternatives sociale, politique, économique, écologique… c’est pourquoi la journée unitaire de mobilisations du 13 octobre est une étape nécessaire dans la construction du rapport de force sur les questions salariales, contre l’austérité et pour l’égalité femmes-hommes. Les annonces de Macon dimanche dernier montrent bien que le gouvernement campera sur ses positions et ne fera rien pour lutter contre l’inflation, la précarité, la pauvreté accrue …

La FSU de Loire-Atlantique appelle clairement à la grève afin de permettre aux travailleur·euses d’être dans la rue vendredi 13 et pour porter les revendications légitimes en cette période d’inflation et de régressions des droits. L’unité syndicale départementale n’est pas préservée dans l’appel à la grève, ce qui n’est, malheureusement, pas une surprise. Mais ceci ne doit pas nous empêcher de poursuivre le travail unitaire sans en rabattre sur nos revendications propres. Ne pas appeler à la grève serait incompréhensible pour les millions de travailleur·euses qui se sont mobilisé·es de janvier à juin contre la réforme des retraite. C’est pourquoi la FSU doit sortir de ce CDFN avec un appel clair à la grève. Les questions de la suite du 13 se posent. Il faut mener campagne, dans un cadre unitaire syndical ou élargi, pour défendre un réel partage des richesses, un retour de l’ISF et autres impôts supprimés, la taxation des profits. Il faut que nous légitimions l’impôt comme outil essentiel pour les solidarités, les SP. Cela peut aussi passer par la tenue des états généraux du syndicalisme de transformation sociale à même de participer à la construction d’alternatives.