Thème 4 – Soutien à toutes et tous les camarades réprimé·es et sanctionné·es pour leur militantisme

Marina Nédellec (Rennes)

En février 2020, un parent d’élève contacte « Le Téléphone sonne » sur France Inter où est invité Edouard Geaffray, directeur général de l’enseignement scolaire. Ce parent se plaint de la grève des professeurs et des élèves contre le bac Blanquer. Il vise en particulier un camarade militant, Edouard Descottes.

Il est professeur d’histoire-géographie depuis 20 ans au lycée Jean Macé à Rennes et militant SNES-FSU. Suite à une CAPA disciplinaire, il s’est vu notifier une mutation d’office sur la ZR de Rennes pour l’année scolaire 2021-2022.

L’administration justifie cette sanction par des raisons pédagogiques « prétextes » (manque d’assiduité à remplir son cahier de texte numérique, trop de digressions historiques…). En réalité, les vraies raisons sont celles de son engagement syndical, notamment lors de la mobilisation contre les E3C ou encore les mobilisations pour la défense d’élèves sans-papier.

Depuis, c’est un bras de fer avec l’administration qui s’engage dans lequel le SNES-FSU est présent à chaque étape : mobilisations multiples devant le rectorat, soutien dans sa démarche de recours auprès du tribunal administratif, demandes d’audience…

Aujourd’hui, il a participé au mouvement intra-académique pour postuler sur le poste qu’il a été contraint de quitter avec 97 points… Le Rectorat lui a supprimé 20 ans d’ancienneté ! La mobilisation du Snes-FSU continue…

L’exemple d’Edouard Descottes n’est pas isolé ! La situation des camarades de Clermont-Ferrand, mobilisés contre les réformes du bac et des retraites, a ouvert le bal des sanctions. Le Ministère de l’Education nationale les a poursuivis pour « intrusion non autorisée dans un établissement scolaire »… Ce sont des Profs !

Ensuite, ce sont les 4 de Melle, de l’académie de Poitiers, qui ont défrayé la chronique. Ielles ont lourdement été sanctionné·es pour leur mobilisation contre les E3C. Plus récemment, des professeurs des écoles de Saint-Denis se sont vu sanctionner d’une mutation d’office à cause du
dysfonctionnement de la direction de leur école.

La liberté syndicale est en danger ! Le droit de revendiquer, de se réunir, de manifester n’est pas négociable !