Bénédicte Viguier (CAN, Amiens)
Comme cela est écrit au début du paragraphe 12, la section d’établissement est la porte d’entrée de notre organisation : c’est le niveau le plus proche des collègues, des adhérents. Et nous nous félicitons d’être la seule organisation syndicale à disposer de cette ressource qui nous permet un ancrage réel dans les établissements.
Cependant, force est de constater qu’aujourd’hui, il y a des trous dans la raquette : dans bon nombre de territoires, notre réseau de S1 s’est progressivement étiolé (particulièrement dans les territoires ruraux, dans les académies déficitaires, …). C’est une conséquence de la baisse du nombre d’adhérent·es, mais pas seulement : il y a de plus en plus d’établissements où il y a suffisamment d’adhérent·es pour constituer une section, mais où aucun d’entre elleux n’ose endosser le rôle de S1. Des décennies de précarisation de nos métiers, d’appauvrissement des collègues, d’augmentation de la charge de travail et de management agressif freinent l’investissement militant.
Redensifier le réseau de S1 doit donc constituer notre priorité, mais ça ne se fera pas tout seul. Cela passe par l’organisation de stages syndicaux à destination des S1, la mise à disposition plus systématique et simple d’outils militants (affiches, tracts…), mais cela passe aussi par leur mise en lien pour ne pas se sentir isolé : notamment par l’organisation d’AG de S1 et par la création de listes de discussion entre S1.
Il est également nécessaire de donner plus de moyens aux militants de terrain qui vont à la rencontre des collègues et des adhérents lors de l’animation des HIS et des stages, de leurs tournées d’établissements, ainsi que des mobilisations. Ce sont eux qui font entrer les collègues dans le syndicalisme. Il devient donc nécessaire d’accorder plus de décharge aux secrétaires des gros S1 (dans les lycées) et aux militants des S2.
Et puis il y a les élections professionnelles : nous en avons parlé dès lundi. C’est par un vote sur sigle FSU que notre représentativité est mesurée, donc que les futurs moyens syndicaux du SNES-FSU sont quantifiés. Pour gagner les élections professionnelles, donc pour avoir un SNES-FSU fort, il faut une incarnation forte de la FSU au plus près des personnels.
Les S2 sont le niveau qui s’articule avec l’organisation de la FSU, où les militant·es du SNES-FSU s’impliquent dans la vie fédérale. Ce sont elles et eux, au côté des militants des autres syndicats nationaux de la FSU qui iront à la rencontre des collègues sur leurs lieux de travail pour mener la campagne. C’est donc du renforcement des S1 et des S2 que dépendra notre victoire aux élections professionnelles !