Marie Haye (secrétaire nationale, Nantes)
Face à la triple urgence politique, sociale et écologique dans laquelle la situation nous place, nous nous sommes engagé·es à Metz vers une étape nouvelle d’unité syndicale dans la Fonction Publique, se traduisant par un cadre intersyndical pérenne FSU-CGT-Solidaires au plan national, ouvert à d’autres forces syndicales sans exclusive.
Rappeler ce mandat plus clairement dans le texte était nécessaire pour lever toute ambiguïté : ce n’est ni une fusion ni une intégration. C’est une construction commune progressive, dans laquelle le SNES, avec la FSU, a vocation à prendre toute sa place.
Il s’agit maintenant de trouver la manière de s’impliquer concrètement dans cette démarche, sans en occulter les difficultés, mais en cherchant comment les surmonter : il y va du renforcement du syndicalisme de lutte et de transformation sociale, comme l’ont rappelé les camarades de la CGT et de Solidaires ici-même.
C’est en effet de ce côté que la FSU, et le SNES dans le champ de l’Éducation, trouvent le plus souvent l’écho pour l’impulsion et l’amplification des luttes. C’est nettement plus rare du côté du syndicalisme d’accompagnement.
Les élections professionnelles ne sont pas contradictoires avec la construction de cette étape nouvelle d’unité syndicale, comme l’a dit Benoît lundi. En effet, renforcer le SNES-FSU passe aussi par le renforcement du syndicalisme de transformation sociale dans son ensemble, surtout s’il veut y conserver une place centrale.
Les États Généraux du syndicalisme en sont une étape. Il faut penser à leur suite mais aussi au quotidien. C’est à cela que s’emploie le paragraphe 35 : décliner ce cadre dans le champ de l’Éducation et du second degré. Un cadre pour impulser de manière coordonnée les mobilisations, mais aussi pour élaborer du matériel militant et des formations syndicales communes. C’est aussi à la base qu’il faut construire, en encourageant par exemple les listes intersyndicales pour les élections aux CA des établissements, la préparation en commun des instances de dialogue social, là où cela est possible et souhaitable, pour aller certainement un jour vers des listes communes aux élections professionnelles. Certaines expériences locales ouvrent la voie.
La CGT et Solidaires ont dit leur disponibilité, la FSU s’est engagée. Le SNES doit maintenant jouer sa partition pour avancer, et le texte des rapportrice et rapporteurs le permet.