Laurent Cadreils
La question salariale est un peu le cœur de l’intervention syndicale en général mais particulièrement en ce moment.
Au moins pour 3 raisons.
La première, sans doute la plus évidente pour nous toutes et tous. Le gel de la valeur du point d’indice depuis 2010, mise à part les 2 micros augmentations de la valeur du point de 2016 et 2017, fait que la seule augmentation des salaires se fait par le GVT. Alors même que notre F onction publique de carrière devrait permettre une évolution des rémunérations permettant une augmentation juste du salaire, nous courrons après les changements d’échelon en espérant compenser, à peine les pertes de salaires.
La deuxième, parce que la période de crise sanitaire a mise en lumière que les agentes et agents publics étaient essentiels au fonctionnement de notre société.
La troisième, parce que pendant qu’on serre la ceinture, les plus riches se sont scandaleusement enrichis.
Bien sûr, il nous faut porter nos revendications sur les carrières.
Nous exigeons la transformation de l’ensemble de l’indemnitaire en indiciaire avec reconstitution des grilles.
Nous exigeons que des carrières puissent se dérouler sans barrière de grade, de façon cylindrique, avec la garantie que tous les agents puissent arriver à l’indice terminal de leur corps.
Mais plus précisément sur les salaires, il nous faut faire preuve d’audace, alors que l’inflation repart.
Il nous faut exiger des revendications qui parlent à toutes et tous, qui font échos aux revendications de nos partenaires syndicaux de transformation sociale, qui claquent :
- Salaire minimum à 2000 € net par mois pour les agent-es
- Augmentation immédiate de 100 points d’indice
- Revalorisation de 20% de la valeur du point pour rattraper le décrochage entre la valeur du point et l’inflation.
Et que les libéraux qui nous gouvernent ne nous parlent pas du coût de ces mesures quand leur politique a permis que les plus riches voient leurs revenus doubler pendant la crise, quand les 5 familles les plus riches en France ont vu leur fortune s’envoler de 256 à 419 milliards en 2 ans.