Geoffrey Sertier (CAN, Nancy-Metz)
Merci Morgan pour cette intervention intéressante qui nous permet d’entamer LE débat. Le débat qui a probablement mobilisé une grande partie de votre temps en congrès académique. Le débat qui a généré des interventions passionnées, et aussi de vives émotions mardi durant notre travail en commission. Vous l’aurez compris, le débat qui porte sur les conséquences de la loi du 2 mars dernier et sur les revendications que la FSU-SNES doit porter sur les évolutions de la fonction d’assistant d’éducation.
Au vu de la précarité de cette fonction aujourd’hui, au vu des aspirations de nombreux AEd et des réserves, légitimes, d’autres personnels, c’est là un débat indispensable à mener, dès aujourd’hui et dans la durée.
C’est un débat dans lequel je ne vais pas du tout intervenir ici.
Comme ces questions d’évolution du statut des AEd vont probablement monopoliser les interventions qui suivront, il nous semble indispensable de ne pas oublier et d’évoquer aussi les autres axes revendicatifs que nous portons sur les AEd et la lutte contre la précarité de cette catégorie. C’est en tout cas indispensable pour moi, militant en charge des questions AEd, et pour tous mes camarades dans le même cas dans leur S2 ou leur S3. Pour être bien armé·es pour aider les collègues au quotidien, pour porter nos revendications dans les établissements, dans les centres payeurs, dans les instances… Demain des AEd prendront leur service et certains seront soumis à des pressions hiérarchiques, à des tentatives éhontées de renier leurs droits et à bien d’autres abus. Qu’iels soient étudiant·es ou non, en CDD ou en CDI, nous serons à leurs côtés.
C’est pour cela que l’École Émancipée a déposé un amendement destiné à réaffirmer, à clarifier ou à approfondir certaines de nos revendications principales sur les droits et sur les conditions d’emploi et de travail des AEd. L’amendement n°34 a été écrit quand nous ne pensions que seules deux de ces revendications apparaissaient clairement dans le texte des rapporteurs et rapportrices. Une erreur peut arriver à tout le monde et nous nous félicitons que le véritable texte comprenne la plupart d’entre elles.
Néanmoins, les rapporteurs et rapportrices ont rappelé mardi qu’un mandat avait plus de poids quand nos revendications étaient chiffrées. Nous nous félicitons que ce soit désormais le cas pour l’allégement de service de nos collègues, avec une revendication claire et ambitieuse. Toutefois nous nous interrogeons sur l’absence d’une telle ambition sur la revalorisation salariale que nous réclamons, alors qu’il s’agit là d’un axe principal de lutte contre la précarité. La disparition de notre exigence d’une généralisation des contrats de trois ans, au lieu d’un, nous questionne également.
J’en termine ici avec cette parenthèse sur des revendications qui ne sont pas si annexes que ça pour combattre la précarité subie par les AEd et vous laisse poursuivre le débat sur la pérennisation de leurs fonctions et ses conséquences. Débat qui je le sais sera passionnant et empreint de respect des opinions de chacun·e, d’écoute mutuelle et de toute la camaraderie et l’adelphité dont nous savons faire preuve au SNES-FSU.