Karine Laurent
Au sujet de la titularisation des contractuel·les, la FSU, dans le paragraphe 91, revendique un plan massif qui garantisse la titularisation rapide de toutes et tous les contractuel·les. Notre mandat doit être clair et franc, la FSU doit demander sans détour la titularisation des contractuel·les.
A la FSU, nous n’acceptons pas le statut de personnels jetables qu’on sollicite lorsqu’on en a besoin et qu’on jette ensuite. Nous sommes en désaccord avec le recours aux personnels contractuels mais une fois qu’ils ont été recrutés, qu’il a été estimé qu’ils étaient en capacité de remplir la mission, la FSU doit revendiquer l’engagement de formation et de titularisation.
Nous avons entendu lundi après-midi que la proportion de contractuel.les parmi les agentes et agents de la fonction publique était actuellement de 20%. Elle atteint 40% dans le supérieur voire 50% dans certaines universités. Nous représentons ces collègues qui prendront toute leur part dans les élections professionnelles à venir. Nous aurons besoin de rendre public en toute transparence le mandat de la FSU. Il doit être direct et percutant : demandons juste la titularisation !
Cette demande ne revient ni à valider un mécanisme de recrutement hors concours des personnels de la fonction publique ni à accepter l’idée que les diplômes requis ne seraient finalement pas indispensables, car cette demande est à mettre en parallèle avec le reste de nos mandats concernant la contractualisation. Nous saurons les mettre en cohérence pour éviter tout malentendu sur ce sujet. Pour la FSU, les métiers de la fonction publique sont des métiers qui s’apprennent, qui nécessitent une formation. Nous ne renonçons aucunement à l’exigence de qualité de la fonction publique garantie par le recrutement par examens et concours puis stagiérisation. La FSU est engagée contre la contractualisation mais aussi, elle ne néglige pas les personnels contractuels et précarisés, victimes des choix politiques en œuvre. Elle doit assumer la revendication de titularisation des contractuel·les. N’oublions pas, il s’agit majoritairement de femmes !
Les débats entre nous sur cette question montrent à quel point il est indispensable de développer notre syndicalisme en direction des contractuel·les, de les intégrer plus et mieux au sein de nos syndicats et de construire avec elles et eux nos revendications.