Intervention de Charlotte Andrieux (SD 31 – École Émancipée) dans le débat général
Dès le 1er mai, au-delà d’un un jour chômé, nous avons rappelé qu’il s’agissait avant tout d’une journée internationale de lutte des travailleuses et travailleurs pour leurs droits, en affirmant nos revendications contre l’austérité, pour l’emploi, les salaires, la retraite, l’égalité professionnelle, la défense des Services publics, la protection sociale, la paix juste et durable dans le monde, contre l’extrême droite.
Face à la crise et au danger sans précédent que représentent l’extrême droite et la droite qu’elle entraîne avec elle, la réaffirmation dans l’unité syndicale de la lutte des classes et des revendications des travailleuses et travailleurs pour l’amélioration de nos droits sociaux participe de la construction de la nécessaire alternative politique. Nous devons joindre nos efforts pour affronter les batailles à venir pour la défense des conquis sociaux et des services publics.
Aujourd’hui il s’agit aussi, on le sait, pour le gouvernement et le patronat, d’en profiter pour imposer les vieilles lunes des droites : reculer l’âge de départ à la retraite, augmenter le temps de travail sans contreparties, imposer une retraite par capitalisation.
Contrairement aux discours alarmistes, un système de retraite plus solidaire et juste est finançable. Il repose sur une meilleure répartition des richesses, par la suppression des exonérations de cotisations sociales qui fragilisent le financement de la protection sociale, sur une politique de l’emploi plus ambitieuse et l’égalité salariale pour élargir l’assiette des cotisations et sur une augmentation du taux de cotisation, de manière progressive et équitable.
Les travailleuses et travailleurs, la population est toujours hostile à la retraite à 64 ans. Obtenir l’abrogation est à notre portée. Localement, le meeting retraites organisé début avril par CGT/FSU sur Toulouse nous a permis de lancer un calendrier de mobilisations et de journées d’actions dans lequel se sont inscrits le 1er mai et le 13 mai et dans lequel le 5 juin doit continuer à s’inscrire par un appel à la grève franc. Appel qui s’inscrit pleinement dans nos mandats de défense de notre modèle social et particulièrement en cette année des 80 ans de la sécu.