Par Emilie Moreau
A travail égal, salaire égal
Le 8 mars c’était hier, c’est aujourd’hui, ce sera demain… Ce doit être tous les jours le 8 mars pour continuer de porter haut le combat pour les droits des femmes, l’exigence d’égalité salariale entre les femmes et les hommes et la revalorisation significative des métiers féminisés trop souvent déclassés, socialement et financièrement.
A temps de travail égal, les salariées du privé gagnent 17% de moins que les hommes, les agentes de la Fonction publique ne sont pas en reste avec 13% de moins. Contrairement aux idées reçues et malgré le principe des grilles de salaires, nous sommes bien loin du « à travail de valeur égal, salaire égal ». A cela s’ajoute plus de 10 ans de gel de la valeur du point d’indice qui cumulée à l’inflation génère une perte de pouvoir d’achat importante.
Augmenter les salaires !
Ces revendications doivent trouver un écho dans les mobilisations que l’on voit se développer dans de nombreux secteurs depuis plusieurs mois.
Les revendications de rattrapage des pertes de pouvoir d’achat, de revalorisation de la valeur du point d’indice, de reconstitution des grilles sont plus que jamais nécessaires pour rendre nos métiers attractifs et valoriser le sens de l’engagement des enseignant·es et des AESH pour construire la société de demain.
A la disette salariale, risquent de s’ajouter de nouvelles pertes de pouvoir d’achat dans les semaines et mois à venir, conséquences de la guerre en Ukraine. Elles vont nous impacter toutes et tous, actifs·ves et retraité·es et encore plus durement les salarié·es précaires, comme les AESH, qui subissent temps partiel imposés, salaire en dessous du seuil de pauvreté, et souvent dépendance aux énergies fossiles (logement passoire, déplacement).
Oui la période actuelle n’est pas simple mais elle ne peut faire taire la légitimité de nos revendications. La bataille pour les salaires, les pensions est une lutte juste, il faut le rappeler sans cesse.
Faire du commun
Alors que plus de 30 ans de politiques libérales n’ont fait que baisser la part des richesses revenant aux salaires et que les plus riches se sont encore enrichi·es pendant la crise sanitaire, il est juste d’exiger une autre répartition des richesses entre le capital et les salaires aux bénéfices des travailleuses et travailleurs. Il est nécessaire de réclamer notre dû.
Alors que les pensions subissent depuis trop longtemps des désindexations, il est juste de réclamer leur revalorisation.
Alors que certain·es candidat·es font croire à des augmentations de salaire à coup de baisse des cotisations sociales, mettant ainsi à mal les ressources de la Sécurité sociale, des retraites ou encore de l’assurance chômage, il est juste de rappeler que les cotisations sociales sont une partie de notre salaire, socialisé pour financer ces conquis sociaux auxquels nous sommes attaché·es.
Augmenter les salaires est une question commune à l’ensemble du salariat, le SNUipp et la FSU doivent être des moteurs de cette lutte.