Intervention d’Amandine Cormier (CA femmes)
Suite à un Grenelle des violences conjugales manquant d’ambition et de moyens, le niveau des violences faites aux femmes reste très élevé. De nombreux rapports ont mis en évidence que la crise sanitaire et les confinements successifs ont renforcé les inégalités et les violences : 553 000 agressions sexuelles par an, 1 femme sur 3 déclare subir du harcèlement sexuel au travail, 230 000 femmes sont victimes de violences conjugales, 102 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-conjoint en 2020, 90 féminicides ont déjà été commis depuis janvier 2021. Et de nouvelles affaires de violences sexuelles éclatent chaque jour (pédocriminalité au sein de l’institution catholique, violences sexuelles sur des étudiant·es de CentraleSupélec).
Les violences sexistes et sexuelles sont massives et elles touchent tous les secteurs de la société.
Face à ce constat, alors qu’Emmanuel Macron en a fait la grande cause de son quinquennat, depuis 5 ans le gouvernement se cantonne surtout à des grands discours dans les médias. Alors que ce qu’il faut c’est un grand plan contre les violences, une loi cadre et des moyens qui répondent aux besoins juridiques et budgétaires nécessaires pour les éradiquer.
Ailleurs dans le monde, les droits des femmes sont aussi remis en cause et les luttent existent. En Afghanistan, depuis l’arrivée des talibans, les droits les plus fondamentaux sont menacés, en particulier ceux des femmes ; certaines craignent pour leur vie et pourtant, malgré les risques qu’elles encourent elles continuent de manifester régulièrement pour défendre leurs droits et leur liberté. Aux Etats-Unis, des dizaines de milliers de manifestant·es sont descendu·es dans la rue pour défendre le droit à l’IVG visé par une offensive conservatrice.
Pour nous, la FSU, il s’agit de continuer notre travail à l’interne en particulier avec la mise en place de la cellule de veille, de diffuser le matériel qui existe (livret violences) et de continuer à s’impliquer dans les mobilisations féministes. Il faut préparer dès maintenant les mobilisations qui auront lieu dans le cadre du 25 novembre, journée internationale contre les violences faites aux femmes, d’appeler nos adhérent-es à y participer, à la manifestation du 20 novembre à Paris appelée par le collectif Nous Toutes et aux actions, rassemblements, actions, manifestations qui auront lieu partout ailleurs en France les 20 et 25 novembre.