Edito – Pour construire des alternatives unitaires

En appelant à la grève interprofessionnelle du 29 septembre avec la CGT et Solidaires, la FSU entend porter lors de cette rentrée sociale ses revendications de transformation sociale. Cette journée d’action fait suite à celle des ATSEM le 5, de l’énergie le 13 et de la santé le 22. Ce calendrier de luttes est un avertissement pour le gouvernement d’E Borne car il s’oppose frontalement à ses politiques libérales et de régressions sociales. Le nouveau projet de réforme de l’assurance-chômage est une énième attaque à l’encontre des privé·es d’emploi qui voient leurs droits une fois de plus rognés. Les hausses de salaires dans les Fonctions Publiques ne serviront ni à compenser l’inflation galopante de la période ni à rattraper les années de gel du point d’indice.

Les mots d’ordre de la grève du 29 septembre portent sur les salaires et les conditions de travail. Nous y revendiquerons le partage des richesses, les alternatives politique et sociale au néolibéralisme. Des premières mesures de justice sociale peuvent être décidées dès maintenant : taxer les super profits des multinationales qui se gavent sur le dos de la guerre en Ukraine, rétablir l’ISF, taxer les actionnaires … Ces mesures permettraient de redistribuer les richesses vers les classes sociales les plus défavorisées qui devront faire le choix cet hiver entre se nourrir ou se chauffer. Le Conseil National de la Refondation, instauré par Macron et présidé par Bayrou, est une vulgaire fumisterie qui ne débouchera que sur des régressions supplémentaires. Cet ersatz de concertation servira de caution aux prochaines attaques, sur les retraites par exemple. L’urgence d’un autre monde n’est plus prouvée, le dérèglement climatique nous l’impose et les questions sociales doivent être en lien avec cette problématique.

À nous de construire le 29 septembre, de préparer les suites pour faire plier le gouvernement. La marche de la NUPES du 16 octobre est une possibilité de rebond si elle se déroule dans la co construction entre partis politiques, syndicats et associations. Le syndicalisme de transformation sociale y a toute sa place si son identité propre est respectée.