Lors du dernier Congrès du SNES, nous avions beaucoup échangé sur la prise de responsabilité des femmes, notamment dans le thème 4 concernant le syndicalisme. Pour ce congrès, le texte femmes et la partie consacrée à la parité dans le thème 3 réaffirme notre volonté de travailler sur cette question de la place des femmes dans le SNES, d’améliorer nos pratiques syndicales, et de prendre des décisions. Il nous faudra donc répondre à la question suivante : Comment permettre le militantisme des femmes ? Par quels moyens ? Pour une représentation dans les instances au plus proche de notre syndicalisation, une égalité des hommes et des femmes dans la représentation syndicale.
Nous devons formaliser certaines pratiques dans nos textes de congrès : horaires de réunions adaptés, prise en charge par le syndicat des gardes d’enfants, décharges importantes accordées aux femmes, et priorisation des femmes dans le choix qui peut incomber au syndicat quant aux secrétariats départementaux, académiques ou nationaux.
Nous devons aller au-delà des simples déclarations d’intention, car c’est en se donnant des contraintes que le syndicat pourra enfin mettre ses principes en application.
La FSU, lors de son Congrès national a acté dans ses statuts cette volonté :
« Dans la répartition des responsabilités fédérales, la fédération créera les conditions et mettra en oeuvre une représentation équilibrée entre les hommes et les femmes, en invitant les syndicats, les sections départementales et les tendances à rechercher la parité dans la composition des instances et délégations fédérales (…) ».
Mais aujourd’hui, la simple « recherche de la parité », si elle semble une avancée réelle, n’est pas suffisante. Adopter la parité dans nos statuts, c’est intégrer que la question de la place des femmes dans le syndicalisme ne doit pas attendre un changement de mentalités, c’est au contraire contribuer à le provoquer.
Acter aujourd’hui la parité dans nos statuts, pour les mandats exécutifs et délibératifs, se donner l’obligation de présenter des listes a minima paritaires aux élections professionnelles et aux scrutins internes au SNES , ce n’est pas révolutionner le SNES, c’est s’assurer que dans notre prochain congrès, la parité soit effective, ce qui nous laisserait deux ans pour la mettre en place…
Marie Cécile Périllat, Ingrid Darroman, Ecole Emancipée.