Par Arnaud Malaisé
Sur le nouvel outil syndical à construire et le travail engagé avec la CGT : le petit paragraphe du texte action est très bienvenu, il en pose brièvement et clairement les enjeux. En effet, sur ce sujet complexe, il nous faut à la fois tenir compte du dernier congrès et des évolutions constatées depuis. C’est très juste de débuter par le rappel de notre mandat et des deux partenaires identifiés pour le construire, CGT et Solidaires, sans exclusive bien sûr, de décrire succinctement le réel, à savoir qu’un travail est engagé avec la CGT, et de chuter sur une ouverture à d’autres organisations syndicales, en rappelant explicitement Solidaires. Un petit paragraphe bien équilibré qui reflète notre capacité à construire ensemble des synthèses exigeantes, même, et surtout je dirai, quand le sujet peut s’avérer quelque peu épineux.
Deuxième sujet avec la mobilisation dans l’éducation et la grève qu’on évoque depuis plusieurs semaines. Elle n’est pas encore totalement arrêtée et nécessite un travail unitaire avec les autres fédérations de l’éduc comme avec les parents d’élèves pour obtenir leur soutien. En attendant, il s’agit dès maintenant d’accélérer la campagne fédérale « Nous faisons l’école ! » pour construire cette mobilisation. Une campagne complétée et enrichie évidemment par celles des syndicats nationaux et les spécificités des différents métiers. Une campagne à coordonner autour des différents axes de cette mobilisation. Évidemment la question salariale, elle est toujours aussi prégnante et vive, tout comme celle d’un plan d’urgence en termes de moyens pour une école proche du point de rupture. Et ça tombe plutôt bien car en janvier prochain, nous serons dans la concrétisation de l’unique mesure salariale prévue pour 2024 : 5 points d’indice pour solde de tout compte et aussi dans la concrétisation des choix budgétaires avec la carte scolaire dans le premier degré et les DHG dans le second degré. Mais nous le répétons depuis plusieurs instances fédérales, l’enjeu est bien de ne pas faire une grève éduc traditionnelle, une grève « plan-plan », autour des salaires et des postes. Il s’agit bien d’y adjoindre le sens du métier, incluant la dégradation des conditions de travail mais ne s’y limitant pas, et également le sens de l’école, en miroir de l’école du tri social dont Attal devrait officialiser prochainement quelques mesures supplémentaires. Porter dans un même élan les salaires, les postes, les conditions de travail, le sens du métier, notre projet d’une école émancipatrice et démocratique… La façon dont nous allons communiquer auprès de nos collègues sur cette grève et cette campagne revêt une certaine importance. Dès maintenant bien définir et amplifier la campagne fédérale « Nous faisons l’école ! » en attendant de finaliser cette grève qui ne suffira pas à elle seule et ne pourra être la seule initiative de mobilisation de cette campagne.