_ Depuis Mai, les têtes ont certes changées, mais dans les ministères, tout continue comme avant. La novlangue libérale sévit toujours. La compétitivité est gravée dans le marbre, la Réforme de l’Etat et sa « modernisation » se poursuivent.
Au niveau international, ce n’est pas mieux. Durant sa campagne, F. Hollande avait déclaré qu’il s’engagerait pour la reconnaissance de l’Etat palestinien. Mais après son élection, on assiste à un rétropédalage, dans un contexte on ne peut plus explosif, où la France pourrait pourtant peser. Quelle sera la position de la France à l’ONU, au moment où un cessez- le feu fragile a succédé aux agressions sionistes contre la bande de Gaza ?
En France, le mariage pour tous a mis l’extrême-droite et les catholiques intégristes dans la rue. Les “manifestants” ont gazé et frappé les contre-manifestant(e)s pacifiques des Femen, et des associations LGBT. Pas de condamnation officielle, ni de discours de fermeté de Valls qui préfère réprimer aux opposants au projet de Notre dame des landes. Pire, Hollande, le 20 novembre, devant l’AMF, déclare que les Maires pourront refuser de célébrer un mariage gay en faisant jouer leur “liberté de conscience”. Même s’il est revenu sur cette déclaration, cela montre à quel point Hollande est le chef de file d’une gauche complexée. Evoquer la liberté de conscience pour un Maire c’est ouvrir la porte à de multiples et inquiétantes dérives…
C’est dans l’Education que l’on trouve la nouvelle boussole du pouvoir. Au CNAM de Lille, le 15 novembre, Peillon et Montebourg ont affirmé que les formations devraient désormais s’adapter aux besoins des entreprises, et que l’école devrait avoir un rôle à jouer dans le redressement productif, avec une représentation des chefs d’entreprise dès 2013 ! Voilà la boussole : le besoin des entreprises comme seul horizon possible pour chaque enfant naissant sur le territoire. Quelle perspective émancipatrice !
Le monde syndical par conséquent la FSU, a dès lors une responsabilité : celle de montrer que le gouvernement ne répond pas aux attentes des citoyens qui les ont élus. Pour mettre nos collègues dans l’action, il faut d’urgence mener des campagnes d’information montrant la nocivité de la politique gouvernemenale qui se place dans les pas des politiques libérales de Papandréou et Zapatero . Il ne s’agit pas, d’un côté, de manifester le 14 novembre, et de l’autre, faire l’autruche devant la politique du gouvernement, sous prétexte que les attaques seraient « moins pires » : cadeaux aux entreprises, école à leur service, TVA, “liberté de conscience”, abandon du droit de vote des étrangers! Maintenant, ça suffit !