Mener campagne contre les « Nuits du bien commun »

Intervention d’Alexandra Nougarède (École Émancipée) dans le débat général


L’augmentation des inégalités, le non accès aux droits, aux services publics  nourrit et renforce une extrême droite en collusion avec les ultra-riches comme Stérin avec sa « nuit des biens communs » dont le nom lui-même est une imposture, avec des médias « bollorisés »,  qui diffusent les idées d’extrême droite, contre l’intérêt général. Imposture que l’on retrouve au RN sur la question des retraites par ailleurs, avec l’oreille sourde de Macron toujours et encore, d’où la nécessité que les forces syndicales de transformation sociale reprennent campagne et rue pour mener la bataille sur l’abrogation de la loi 64 ans, populariser auprès de nos milieux professionnels nos propositions d’une justice sociale et fiscale, et ce dès le 5 juin par une journée de grève interprofessionnelle. 

En effet, l’extrême droite et la droite qu’elle entraîne avec elle tissent leurs toiles sur les champs économiques, internationaux, sociaux… 

Stérin en est un des artisans pour « permettre la victoire idéologique, électorale et politique » de la droite et de l’extrême droite, avec des « apéros du bien commun » avec des cadres Reconquête, RN et Les Républicains. Il vise la conquête dès les municipales dues maries par l’extrême droite avant les présidentielles. L’aboutissement d’une démarche, Périclès (Acronyme pour Patriotes / Enracinés / Résistants / Identitaires / Chrétiens / Libéraux / Européens / Souverainistes),  pour faciliter l’accession au pouvoir d’idées identitaires et islamophobes, portées par l’extrême droite, associées au logiciel libéral et conservateur de la droite.

Ainsi il organise des levées de fonds défiscalisées pour soutenir des structures qui s’opposent aux droits des femmes, des personnes LGBTQIA+, des personnes migrantes, finance des actions et projets

Derrière le vernis du “bien commun”, de sémantique « conviviale »,  se cache une stratégie d’entrisme ultra conservateur et de traditionalisme religieux dans le champ associatif et caritatif. 

Par ailleurs des associations ayant bénéficié de ces galas ont des liens avérés avec les mouvances catholiques-intégristes, racistes, violentes, anti-avortement, comme :

  • Espérance Banlieues, accusé de violences volontaires sur mineurs et de racisme,
  • l’Institut Libre de Journalisme (pièce importante du projet Périclès qui forme des étudiants au service de l’extrême droite), ou 
  • la Maison de Marthe et Marie (proche des milieux anti-avortement),

D’autres associations qui interviennent dans le champ éducatif par exemple, sont loin de s’imaginer ce que sont vraiment les Nuits du bien commun. Dans un contexte où les restrictions budgétaires mettent à mal la pérennité de ces structures, une opération de mécénat peut apparaître comme une bouée de survie, que Stérin manipule à essaim pour augmenter sa sphère d’influence. 

Nous sommes confronté.es sur l’ensemble du territoire à ces dites Nuits du bien commun, en ce printemps. 

Il nous apparaît indispensable de pouvoir fédéralement alerter publiquement, révéler et déceler les liens,  avec nos camarades syndicalistes, associatifs, l à l’instar de la campagne menée contre Bolloré. Il s’agit là d’un enjeu majeur dans les batailles idéologique et culturelle à mener contre les idées d’extrême droite.