Pour un secteur écologie et moins de gaspillage militant

Viviana Le Goff (Nantes)

L’urgence écologique doit être au cœur de notre syndicalisme, que ce soit dans nos mandats ou dans nos revendications, mais également, dans nos actions. Nous devons, en tant que syndicat de transformation sociale, faire en sorte de nous transformer nous-mêmes pour être en congruence.

Le GIEC, dans son 6e rapport, tente une nouvelle fois de nous alerter sur les changements indispensables que nous devons effectuer si nous voulons infléchir la direction que prend l’humanité vers un monde inhabitable. Le texte de la commission le dit déjà très bien.
Dans ces conditions, s’il produit déjà énormément de travail et de réflexion, le groupe « écologie » doit être transformé en secteur pour répondre à la demande de formation et de luttes des personnels, en concertation avec les associations et les collectifs partenaires.
Par ailleurs, certaines pratiques, apparemment les plus anodines, doivent évoluer : chaque « goodie » en plastique, fabriqué en Chine, transporté à travers les océans sur des porte-containers géants qui émettent des tonnes de CO2 en brûlant du fioul lourd est un pas de plus vers ce monde invivable. Chacun de ces objets « offerts » est un cadeau empoisonné.

Parmi les changements nécessaires, nous savons que la diminution importante de la consommation de produits animaux est un levier qui aurait un effet positif sur nos émissions de gaz à effet de serre.
Ainsi, afin de mettre en cohérence nos mandats (respect de la loi Egalim par exemple) et nos pratiques, il semble indispensable, lors de nos stages, réunions, congrès académiques et nationaux, d’examiner, avec ce biais écologique, la nourriture que nous partageons. Il faudrait au moins inciter à des repas sans viande qui ne seraient plus, comme aujourd’hui, l’exception.
La moindre réduction de notre consommation de produits animaux, c’est autant d’émission de CO2 en moins. Nous devons urgemment prendre toutes les mesures à notre portée. Adopter une alimentation locale, dans le respect des productrices et des producteurs, de saison, et basée principalement sur des produits végétaux, c’est bien de l’écrire, c’est encore mieux de le faire.