Palestine : dire enfin les termes

Raphaël Andere (Créteil)

13642. Plus d’enfants tués en 4 mois d’offensive israélienne en Palestine qu’en 4 ans dans tous les conflits dans le monde.

35 000 morts, sans compter les blessés, les 1,9 millions de déplacés, des hopitaux et des écoles détruites, une population privée de tout, livrée à la famine, l’aide humanitaire empêchée, les journalistes assassinés…

Face à l’horreur, discuter des mots paraît bien dérisoire et pourtant : mal nommer les chose, c’est ajouter au malheur du monde, comme disait Camus.

Ce qui se passe en Palestine depuis octobre résulte bien d’une volonté de nettoyage ethnique, d’une intention génocidaire. N’ayons pas peur des mots. C’est le sens du 1er avis de la cour internationale de justice, qui le dit dans son langage policé de juriste. Ce sont aussi les mots mêmes des ministres du gouvernement de Netanyahu quand ils parlent des « animaux humains » ou « d’envoyer une bombe atomique sur Gaza ».

Mais en réalité il faut revenir avant le 7 octobre et dénoncer également cette occupation qui dure depuis plusieurs dizaines d’années, cette politique d’apartheid et ce blocus étouffant. Disons les mots.
Dans ce contexte, le soutien à la Palestine est une nécessité politique et morale. Le Snes et la FSU doivent continuer à appeler et à participer aux mobilisations, sans céder aux tentatives d’intimidation, en particulier ce qui relève d’un amalgame entre antisionisme et antisémitisme. Nous nous félicitons d’ailleurs que cette phrase ait été reprise. Mais nous vous invitons à voter le reste de notre amendement 102 déposé par le S3 de Créteil.