Les coups pleuvent : ne nous laissons pas abattre et organisons la riposte !

Cette année, la 28ème COP se tient en ce moment… à Dubaï ! Et pendant que de beaux discours seront tenus sur l’avenir de la planète, en coulisse des centaines de lobbyistes des énergies et combustibles fossiles s’activeront auprès des délégations internationales pour continuer à polluer et renforcer les industries pétrochimique, financières ou agroalimentaires. Une COP présidée par le patron d’un géant pétrolier en même temps ministre de l’Industrie des Émirats arabes unis qui, sans aucun doute, s’activera, lui, à trouver toutes les solutions pour sortir la planète de son ornière et sauver les populations confrontées à un péril imminent. 

En France, la première ministre a présenté cette semaine un plan de 40 mesures pour « sauver le vivant » face à un effondrement de la biodiversité et la menace d’ « une 6ème extinction de masse », deux ans après un précédent exercice en la matière qui avait déjà vu ses objectifs… non atteints… Et, ce n’est pas une surprise, les annonces sont largement insuffisantes et ne remettent pas en cause la chasse, la PAC ou encore l’utilisation des substances toxiques, polluantes et dangereuses pour la santé et la biodiversité. 

Alors queTotal en continue d’investir dans la production de pétrole ou de gaz, l’urgence est d’exiger l’arrêt de tous les investissements dans les énergies fossiles. Notre soutien est aussi plein et entier aux militant·es écologistes injustement condamné·es à Niort mobilisé·es contre les projets de méga-bassines et à l’accaparement de l’eau, contre l’A69 et contre tous les projets écocides. Pour que la COP entende aussi la voix des travailleur·ses qui réclament la prise en compte de l’urgence sociale et climatique, nous serons mobilisé·es, avec Attac et tous les collectifs, les 8-9-10 décembre prochains !

Après une trêve de courte durée, l’armée israélienne a repris les bombardements en Palestine. La situation est toujours aussi dramatique pour les populations qui sont les premières victimes. Les bombes continuent de pleuvoir maintenant sur le sud de Gaza causant des centaines de mort·es et la vie des otages israëlien·nes elle aussi menacée. Ce drame humain, doit s’arrêter. Les crimes de guerre doivent s’arrêter. Toutes les solutions pour qu’un retour au cessez le feu et cette fois-ci permanent, doivent être trouvées. Nous devons nous mobiliser pour exiger le respect du droit international avec l’arrêt des massacres à Gaza et en Cisjordanie, la levée du blocus à Gaza, la libération des otages israëlien·nes, des prisonnier·es palestinien·nes, la fin de la colonisation, la condamnation de tous les criminels de guerre, et lutter contre toutes les formes de racismes.

Depuis samedi dernier, la multiplication des démonstrations de force de groupuscules d’extrême-droite aux discours racistes et haineux et aux méthodes violentes alimente un climat de plus en plus pesant. La récupération et l’instrumentalisation d’événements tragiques comme la mort du jeune Thomas, servent d’alibi à l’extrême-droite pour répandre son venin raciste, avec la complicité des médias les plus réactionnaires. Cela favorise le passage à l’acte de plus en plus violent de groupuscules qui n’hésitent à descendre dans les rues pour manifester ostensiblement et à mener des expéditions punitives dans les quartiers. Certains appelant même à la guerre civile. A l’opposé de ces attiseurs de haine, nous devons tenir un discours de tolérance, de solidarité et d’apaisement. C’est le sens de notre engagement dans les marches pour l’égalité, contre le racisme, pour l’égalité des droits et la justice du 3 décembre qui se poursuivra le 18 décembre prochain lors de la journée internationale des migrant·es. La lutte contre l’extrême-droite est aussi une priorité.

Les coups pleuvent aussi contre l’École, et ses personnels, qu’iels soient précaires ou titulaires mais aussi contre les élèves et les familles, notamment des milieux populaires. Groupes de niveau, redoublement, uniformes à l’école, remise en cause du collège unique, en réactivant des débats et propositions passéistes, Gabriel Attal continue son entreprise ségrégative. Non, les écarts de réussite ne se règlent pas en agglutinant les « mauvais·es élèves » d’un côté et les « bon·nes élèves » de l’autre. Oui, la voie professionnelle est porteuse de réussite pour les jeunes des milieux populaires et ne doit pas être sabrée. Nous serons ainsi mobilisé·es le 12 décembre, journée de grève nationale et unitaire, contre la réforme du lycée professionnel. Mais, pour un ministre pur produit de l’enseignement privé, les bienfaits de la mixité sociale ne sont sans doute pas une évidence… Des classes hétérogènes avec des effectifs réduits et mixtes socialement, permettent, elles, la réussite des élèves. 

Les solutions, on les a donc : annuler les suppressions de postes, réduire les effectifs de toutes les classes, attribuer l’argent public pour l’école publique uniquement car c’est la seule à même de lutter contre toutes les inégalités sociales et culturelles. Toutes ces mesures sont nécessaire pour que l’école soit vraiment un lieu d’émancipation par les savoirs et la culture pour tous·tes les élèves, quel·les qu’iels soient et d’où qu’iels viennent ! Et pour rendre attractifs les métiers de l’enseignement, le ministère a trouvé la solution ! Ce n’est pas une blague, le ministère recrute chez votre boulanger·e préféré·e ! Pour un métier payé une bouchée de pain, c’est normal de finir emballé autour d’une baguette !

Les enseignant·es qui sont en grève reconductible au Maroc, en Belgique ou au Québec, les salarié·es de l’automobile aux états unis ou celles du textile au Bangladesh montrent la force du syndicalisme et de la mobilisation par la grève et nous leur apportons tout notre soutien. Des perspectives sont à construire aussi ici et maintenant avec les personnels pour exiger des salaires réellement revalorisés, de meilleures conditions de travail et une école avec des moyens pour fonctionner. C’est le sens de l’alerte sociale coordonnée déposée dans tous les départements pour alerter sur l’état du premier degré. Elle doit constituer une étape dans le construction d’un rapport de force pour inverser la tendance pour le service public d’éducation mais pas seulement. 

Le syndicalisme a de grands défis à relever et les rendez-vous sont nombreux ! 

Ensemble, organisons la riposte du monde du travail dans l’intérêt des travailleur·euses et de la planète !