De la Pologne aux Etats-Unis, les droits des femmes ont été attaqués de toutes parts ces derniers mois. Hier encore, prenant sa revanche contre la Marche des Femmes du week-end dernier, Trump signait un décret visant à limiter l’accès à l’IVG.
En France aussi, les reculs s’accumulent : déremboursement de la contraception (pilules de troisième génération), fermeture de nombreux centres IVG. Et c’est sans compter les attaques d’un Front National toujours plus puissant qui dénonce les « IVG de confort » et les menaces que fait planer Fillon, flirtant avec ceux qu’on appelle la « Manif pour tous ».
En Pologne comme aux Etats-Unis, les femmes ont repris le chemin des luttes et dans un contexte si délétère, il est urgent, partout, de réinvestir pleinement le 8 mars, journée internationale des droits des femmes.
En France, cette date s’inscrira pleinement dans la campagne présidentielle dont les mesures anti-sociales qui y seront défendues par certains, comme le départ à la retraite à 65 ans, s’attaqueront d’abord aux femmes, toujours les plus nombreuses à travailler à temps partiel ou à prendre des congés parentaux.
Faire du 8 mars prochain une journée de luttes et ne pas s’en cantonner à un symboles où seul-es les plus convaincu-es et disponibles parviennent à se libérer pour se rendre à un mini-rassemblement, cela implique de permettre aux travailleuses et aux travailleurs de se battre, par la grève (mot d’ordre qui n’apparaît pas encore dans le texte du CN).
Parce que dans l’Education Nationale notamment les femmes sont majoritaires, et sont comme ailleurs la majorité la moins payée et la plus sacrifiée (les profs demandant par exemple toujours des emplois du temps leur permettant d’accomplir la deuxième journée de travail à la maison), le SNES doit, par un appel à la grève le 8 mars prochain, en rejoignant le CGT et Solidaires, prendre toute sa place dans ce mouvement pour l’égalité et l’émancipation de la moitié de la population.