Les media ne parlent pas assez des mouvements qui existent à l’échelle internationale. Pourtant :
Aux Etats-Unis, la jeunesse se mobilise massivement pour le contrôle des armes. En arrière-plan, les prises de position pro-armes de Trump.
En Slovaquie, la population vient de faire tomber un premier ministre corrompu, grâce à des grandes manifestations après l’assassinat d’un couple de journalistes qui étaient sur le point de révéler les collusions entre le crime organisé slovaque et des personnalités politiques au sommet de l’État.
Partout, les hashtag MeToo et Balance ton porc ont permis aux femmes de libérer leur parole sur ce qu’elles subissent, et au grand public de prendre conscience des inégalités, agressions, crimes. Il faut s’appuyer sur la réussite des manifestations du 8 mars pour amplifier les luttes pour les droits des femmes.
Plus particulièrement en France, les dernières mobilisations dans les EPHAD, dans des établissements du 93, contre la sélection à l’entrée à l’Université dans quelques villes, des retraité.es pour le pouvoir d’achat, dans la grande distribution, contre les violences policières, pour la défense du statut des cheminotes et cheminots et du service public du rail…
L’abandon du projet inutile d’aéroport à Notre Dame des Landes est une très bonne nouvelle (même s’il reste encore à s’opposer à l’évacuation annoncée de la ZAD), la nouvelle de la victoire de celles et ceux qui ont lutté sur la ZAD et partout en France. Il faut profiter de ce moment pour dénoncer les autres grands projets inutiles imposés parce qu’ils sont : antidémocratiques (ils s’appuient sur de prétendues concertations citoyennes), anti-écologiques (moins de terres, de zones humides au profit du béton), financièrement insoutenables pour l’État (même et surtout en cas de partenariats Public-Privé), et au seul profit d’un petit nombre d’actionnaires.
De là à en conclure que le fond de l’air est rouge, comme le disait Chris Marker en 1976, il y a un grand pas. Mais il faut poursuivre et élargir le travail engagé avec toutes les forces de lutte et de transformation sociale, comme l’a dit Frédérique, et mieux anticiper les mauvais coups du gouvernement, pour construire une riposte à la hauteur des attaques. D’autant que les forces réactionnaires sont à l’affût, actives et violentes (Montpellier, lycée auto-géré de Paris…).
Ce contexte nous semble favorable à la recherche de convergences. Le 22 mars a montré une certaine disponibilité pour cela. Et, par rapport au 10 octobre, une prise de conscience de ce que la politique de Macron est néfaste, et pour les agents, et pour les services publics qui font plus d’égalité sociale.
Nourrissons nos débats de ces luttes pour créer des perspectives victorieuses. Profitons de ce congrès pour transformer le mécontentement des collègues en revendications porteuses d’espoirs pour les personnels et les usagers d’une École démocratique, ambitieuse et émancipatrice !