J’interviens sur la partie LGBTI du texte DL. Ce qui y est écrit est tout à fait correct. La question porte plutôt sur sa mise en œuvre.
En effet, dire que le SNES participe aux Marches est une chose, s’en donner les moyens, à savoir avoir du matériel, mobiliser des militant-es et rendre cette action visible, en est une autre.
En cette fin d’année, l’épuisement militant est réel et il est probable que les Marches attireront moins de syndicalistes mais, néanmoins, au fil des années, force est de constater que ces manifestations ne sont pas vraiment investies, ce qui me semble dommage pour plusieurs raisons.
La première tient au fait qu’en tant que syndicat nous avons un rôle à jouer auprès des personnels LGBTI.
La seconde est qu’en tant que syndicat d’éducation, nous avons un discours à tenir envers la jeunesse qui est massivement présente dans ces Marches mais aussi dans nos salles de classe et, comme l’institution ne fait pas son travail, notamment via les séances d’éducation à la sexualité, nous devons investir la rue, ce qui me permet d’en arriver à la troisième raison : le terrain politique.
Face aux promesses non tenues, aux discours réactionnaires et aux actes LGBTIphobes en augmentation, rapportés notamment par le dernier rapport de SOS Homophobie, nous avons une responsabilité et devons être plus visibles aux côtés des mouvements qui portent l’égalité des droits. L’UNSA et la CFDT l’ont bien compris, en y participant soit avec des chars, soit avec des tentes dans les villages pour donner des flyers et tracts, voire des préservatifs. Bien sûr, ce marketing syndical est insupportable mais cela doit nous questionner sur notre présence et visibilité sur le sujet.
Affiche envoyée aux S1, mail, article sur site, tract doivent être créés sur cette question comme sur les autres car le libéralisme économique s’accorde très bien avec le conservatisme des mœurs. Les batailles sont donc liées.