Par Juliette Perrot (Rennes)
La journée de grève du 1e février prochain doit être une réussite, parce que l’École est à genou, parce que leur choc des savoirs veut faire de nous les instruments d’une École hyper rétrograde organisant le tri social.
Si les collègues ont ou être heurté.es dès le 1e jour d’hériter d’un quart de ministère, c’est l’écœurement le plus total qui a suivi avec les propos mensongers et insultants de la ministre.
Parce qu’il faut battre le fer tant qu’il est chaud, parce que l’histoire s’accélère parfois, c’est à nous de souffler sur ces braises. Saisissons donc ce moment pour transformer en revendication politique immédiate notre mandat de congrès pour la nationalisation de l’école privée.
Parce que l’école privée, dont la seule existence empêche toute mixité sociale, qui en ne scolarisant qu’une infime minorité d’élèves en UPE2A, en segpa, en Ulis, s’inscrit de fait dans une forme de sécession et fait fi des valeurs de la République. Alors 40 ans après les gigantesques manifestations de 1984, il est temps de réaffirmer haut et fort que la seule école libre, c’est toujours l’école laïque.
Parce qu’on ne peut tolérer pour ministre quelqu’un qui scolarise ses enfants dans une école d’entre-soi bourgeois, une école homophobe et contestant le droit à l’IVG, réclamons d’ores et déjà sa démission et montrons à nos collègues un SNES faisant preuve de courage et de radicalité face à la violence des attaques.
Enfin, pour donner confiance aux collègues dans la lutte nécessaire, pour les convaincre de s’y inscrire présentons-leur dès aujourd’hui des perspectives, à commencer par un plan d’action capable d’établir un vrai rapport de forces. Inspirons-nous de nos camarades québecoises et québecois et annonçons dès la semaine suivantes des journées d’action consécutives et rapprochées.