Débat général – FDE : des mandats fédéraux solides pour une FSU en position de force !

Céline Sierra (École Émancipée)


La formation des enseignants et enseignantes (FDE), comme les autres champs de l’éducation et des services publics, ne doit pas subir l´austérité grandissante et l’autoritarisme promus par un gouvernement qui profite de la situation internationale pour dérouler son agenda néolibéral.

A contre-courant de la réforme relancée très récemment par la ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche, la FSU défend un service public d’éducation de qualité, émancipateur pour toutes et tous. Cela suppose une formation initiale drastiquement renforcée, et elle-même démocratisée.

Pour cela, comme réaffirmé lors du dernier congrès, la FSU s’oppose à tout décrochage du niveau de qualification pour être titularisé·e, entre les différents degrés et filières d’enseignement. De plus, la qualité des concours et le cadrage national de la formation doivent garantir une égalité de traitement sur tout le territoire, pour l’ensemble des degrés d’enseignement et des disciplines. Une part importante des contenus doit être consacrée aux savoirs à et pour enseigner, tout en s’appuyant sur la recherche en éducation qui doit être amplifiée. 

La FSU s’oppose à la formation initiale actuelle qui place en responsabilité de classe des stagiaires à temps plein ou à mi-temps après réussite aux concours, et utilise des étudiant·es candidat·es comme contractuel·les alternant•es. Les étudiant·es et stagiaires ne doivent pas être utilisé·es comme des moyens d’enseignement et d’emploi. Ils et elles doivent être accompagné·es par des titulaires formé·es et déchargé·es pour      permettre un accompagnement de qualité. 

La formation des enseignants et enseignantes doit être démocratisée par l’octroi d’une allocation d’autonomie et via des pré-recrutements, dès la première année de licence. L’État doit y investir en moyens humains et financiers, et rendre le métier plus attractif, en termes de salaire et de condition de travail, afin d’attirer des jeunes, sans oublier celles et ceux issu·es des milieux populaires.

Alors que de nouvelles annonces sont imminentes, la FSU, avec le GT FDE, doit les aborder unie en s’appuyant sur ses mandats fédéraux solides et ambitieux !