Julie Schmitt (SN, Nancy-Metz)
Concernant le contexte politique et dans la perspective de la marche du 23 septembre, il ne nous semble pas possible que le texte général parle « d’émeutes » pour caractériser les « révoltes » de la jeunesse des quartiers populaires. Comme il nous semble important que le texte mentionne l’appel à la sédition des syndicats de police, soutenu par Darmanin. Dans ce contexte de répression de la jeunesse, des mouvements sociaux, de politiques réactionnaires qui normalisent les idées de l’extrême droite, la loi immigration à venir va permettre à Macron de rivaliser avec elle dans la perspective des élections à venir.
Il nous faut nous doter d’un mandat combatif et croire en notre force à faire bouger les choses, les 1ers reculs sur le bac Blanquer nous y invitent. Cette date interpro peut parler aux collègues, iels sont attaché·es au cadre intersyndical. Mais pour qu’iels aient envie de se mobiliser il nous faut préparer cette mobilisation, convaincre de la nécessité de faire grève. Il faut lier nos conditions de travail à celle des salaires, des pensions et du pouvoir d’achat. Ça suffit les primes, on veut du salaire ! Si les collègues ont majoritairement refusé le pacte c’est bien parce qu’iels ne veulent pas travailler plus, iels veulent une vraie revalorisation.
La question des conditions de travail doit englober celle de la formation. Sur la formation continue, il nous faut un mot d’ordre plus claire comme l’ont demandé Benoit et Antoine. Sur la formation initiale, il nous faut rappeler notre exigence d’une formation universitaire de haut niveau, et ne pas décrocher 2d et 1er degrés. Face à ces attaques sur la formation il faut une réponse fédérale, pour être plus fort·es face au ministre, être plus audibles dans l’opinion publique
Enfin, nous regrettons que la partie internationale ne soit consacrée qu’à la solidarité enseignante et ne fasse pas partie du texte général. Le contexte international, politique comme écologique nous oblige en tant que syndicat de transformation social, à en parler. Et ces sujets préoccupent de plus nos collègues qui attendent aussi des réponses des organisations syndicales. Prenons comme exemple la Grèce qui après avoir subi des feux de forêt sans précédent s’est ensuite retrouvée sous les eaux. Ces bouleversements climatiques ne vont faire que s’accentuer, et ils sont la conséquence des politiques capitalistes. Le changement climatique aura notamment pour conséquence d’augmenter le nombre de migrant.es climatiques, le nombre de migrant·es économiques qui pour survivre n’auront d’autres choix que de prendre les routes de l’exil. Et quel accueil fait à ces populations dans les pays riches ? La situation à Lampedusa ces derniers jours nous rappelle qu’il faut encore et toujours dénoncer les politiques migratoires d’une l’UE forteresse. Enfin, face aux conflits armés ou en devenir (Ukraine, Niger, Mali, Haut Karabakh, la région du Tigré…), sans rentrer dans des débats complexes, il nous semble à l’EE que les principes de liberté de circulation et du droit des peuples à l’autodétermination sont à rappeler.