Intervention d’Arnaud Malaisé (École Émancipée) lors de la présentation de la composition du nouveau secrétariat national
Sur la composition du secrétariat proposé au vote, tout d’abord nous nous félicitions du progrès sur l’équilibre femmes/hommes. L’impératif de parité voté à Rennes est ainsi atteint.
Néanmoins, la parité n’est atteinte qu’en ajoutant des femmes en plus et non pas en enlevant des hommes dans les SN avec plusieurs représentant·es. Cette question aurait pourtant pu se poser si le nouveau secrétariat national n’avait pas été composé suite à une reproduction, dans la première salve de désignations, de la composition genrée du précédent. Les difficultés liées à la modalité de composition du secrétariat par désignation via les SN et les tendances sont bien réelles mais la parité, très loin d’être naturelle, doit être pensée aussi dès cette étape. En effet, si le secrétariat est désormais paritaire, son nombre de membres augmente encore pour l’atteindre.
Tout cela montre l’importance du chantier du groupe de travail à venir pour inscrire la composition et le fonctionnement du SN dans notre règlement intérieur.
Un petit exemple de quelques questions auxquelles devra se coltiner ce groupe de travail :
- Sans y désigner les 22 syndicats de la fédération, ce qui serait trop simple et surtout pas du tout fonctionnel dans la perspective d’un secrétariat resserré, comment trouver une composition partagée qui permette de représenter les différentes branches professionnelles où la FSU est implantée ? Et dans la principale branche, l’éducation, au-delà des SN les plus importants, comment permettre aussi une représentation des non enseignants et du personnel d’encadrement ?
- Même si le secrétariat reste un exécutif, comment équilibrer entre la nécessité que les SG des principaux SN en soient et l’autre nécessité d’y avoir également des militantes et militants ayant davantage de temps pour les tâches fédérales ?
- Comment établir un lien régulier entre les collectifs d’animation des secteurs et le secrétariat qui permette une coordination mais qui laisse également toute autonomie à ces CA et n’instaure pas une forme de « hiérarchie » en leur sein ?
Bref, la composition du SN soumis au vote marque un vrai progrès sur la parité mais, pour plein de raisons brossées en creux par ces quelques questions, elle ne peut pas être le modèle sur lequel le groupe de travail devra se projeter pour enrichir le RI.