Si on était à un point de bascule l’année dernière où en est on aujourd’hui ?
Effectivement, à la rentrée, la bataille dans les établissements et en direction de l’opinion semble voir été gagnée puisque dans peu d’établissements les groupes ont réellement été mis en place. C’est un acquis à mettre au crédit de la campagne menée largement par le SNES-FSU et ses militant.e.s pour mobiliser les collègues.
En Gironde par exemple, nous nous sommes mobilisé·es par des jours de grève nombreux et des manifestations et nous avons établi de nombreux contacts avec les parents pour rendre plus audibles nos revendications en coordonnant des opérations ZAD “Zone d’éducation à défendre” ou ” collège mort”.
Donc dans la plupart des collèges il n’y a de fait pas de groupes de besoins.
Mais ce n’est qu’une étape. Il nous reste encore à obtenir l’abrogation complète du “choc des savoirs” : la suppression des groupes même hétérogènes qui génèrent des mises en barrettes qui dégradent considérablement les EDT des collègues et des élèves, la suppression du DNB comme examen obligatoire pour le passage au lycée, suppression des classes Prepa seconde. Les moyens qui ont été détournés pour financer cette réforme doivent être rendus pour les dédoublements, le co enseignements dans les autres disciplines et pour les niveaux 4ème et 3ème.
Nous devons, il nous semble, également, tirer un bilan des actions menées dans les CA l’année dernière à l’appel du SNES. Ces actions ont pu parfois être victorieuses mais d’autres ont être retoquées juridiquement en renforçant l’autorité de certains chef.fe.s d’établissements et en affaiblissant certains équipe de CA et plaçant un certains nombre de S1 dans une situation délicate. Nous voyons donc toutes les limites du renvoi à l’autonomie des établissements et cela doit être mieux pris en compte dans la construction des mots d’ordre et du plan d’action s pour cette année à venir.
Dans le bilan qui est fait cette rentrée, mention est faite également du peu de collègues ayant signé le PACTE et le fait que cela doit servir de point d’appui pour reprendre la mobilisation sur notre revalorisation.
Nous avons effectivement eu en Gironde, beaucoup d’interpellations de collègues à ce sujet. Mais la situation en cette rentrée est différente de celle de l’année précédente du fait de la baisse importante annoncée des parts de pactes disponibles comme de l’enveloppe d’HSE, cela nécessite donc peut être une nouvelle réflexion syndicale.
Quelle réponse doit-on apporter aux collègues qui légitimement demande à être payé pour un travail qu’ils effectuent.
Notre organisation doit impulser le mot d’ordre que la réponse doit être collective et que cela nécessite un rapport de force national.
Nous validons complètement la proposition faite par Sophie en introduction, d’utiliser la situation inédite que nous vivons, sans Ministre et sans gouvernement, et de l’écho positif dans l’opinion publique pour nous permettre d’être maintenant à l’initiative et pas seulement sur la défensive de revendications sur lesquels nous devons gagner : l’abandon des réformes Blanquer au lycée et du choc des savoirs, le SNU, l’uniforme, l’abrogation du “Choc des savoirs” et les revalorisation salariales.
Nous aimerions aussi que soit menée une réflexion sur les formes que doivent prendre nos mobilisations et le rythme, au plus près de nos collègues.