Édito – C’est maintenant qu’il faut gagner pour empêcher les pires

  • Edito de l’équipe responsable – 19 mars 2023 –

Chanson de marins dédicacée à E Borne :

«  Macron, le gars de la Marine,

« Bien cachée à l’Assemblée,

« Elle attend d’prendre l’Élysée »

La crise politique que nous traversons aujourd’hui est majeure. Après deux mois durant lesquels la démocratie sociale a été bafouée, le gouvernement et Macron ont bafoué la démocratie parlementaire en usant de l’article 49.3 esquivant ainsi un vote du parlement sur leur détestée réforme des retraites. Les accords potentiels avec LR ont volé en éclats et, à son mépris assumé, le gouvernement a ajouté la couardise/l’absence de courage. si ce gouvernement n’est plus légitime la loi demeure cependant. Notre responsabilité est de hausser le niveau de la contestation afin d’obtenir son retrait. Cela passe par une grève majoritaire le jeudi 23 mars à l’appel de l’intersyndicale nationale, un pays à l’arrêt, une économie bloquée. Cela passe aussi par l’amplification des actions de blocages, des piquets de grève en interpro, avec l’ensemble des travailleur·euses des secteurs privé et public. Cela passe enfin par la poursuite de la reconduction de la grève partout où cela est possible.

La FSU doit pousser à l’accélération du mouvement social dans ses champs de syndicalisation. Elle doit prendre ses responsabilités en appelant à reconduire la grève à l’Éducation nationale, à la Territoriale, à la Culture … Cette nouvelle phase de mobilisation nous y oblige,comme nous oblige également le changement de stratégie du ministre de l’intérieur à l’égard des manifestant·es : arrestations et GAV , nasses et utilisation disproportionnée des lacrymo se multiplient… Cette résurgence de la répression policière a pour objectif de faire peur, à la jeunesse en particulier, afin de diminuer les cortèges mais aussi de faire sauter les blocages et piquets de grève. L’intersyndicale nationale doit dénoncer très clairement cette stratégie.

Nous devons gagner pour faire reculer le gouvernement, pour mettre un coup d’arrêt aux politiques libérales et donner un espoir à gauche. Une victoire du mouvement social serait aussi une amorce de contre pouvoir énorme face au RN qui, bien sagement à l’Assemblée nationale, attend la fin du match et la dissolution possible pour apparaître comme le parti capable de « relever » la France. Le retrait de la loi serait aussi un appel clair à la gauche politique de tout faire pour être la seule alternative crédible aux LR, Rennaissance… La NUPES en écrivant à l’intersyndicale nationale le 17 mars a posé les jalons d’une rencontre et d’échanges possibles. C’est un signal encourageant, il faudrait que cela se fasse aux niveaux locaux pour que Toutes et tous ensemble, nous renversions Jupiter et ses régressions sociales passées, présentes et à venir, à son monde/à ses cieux.