A l’instar des mouvement de libération de la parole #metoo et #balancetonporc, un mouvement des lycéennes et lycéens a été initié via les réseaux sociaux pour dénoncer les discriminations sexistes dont les filles font l’objet en matière d’exigences vestimentaire. En réaction à ce mouvement qui pose légitimement la question de l’égalité fille/garçon, loin d’être effectif dans l’école et dans la société, le ministre répondait alors dans les médias qu’il suffisait juste de s’habiller normalement et avec bon sens et que tout irait bien. Cette semaine, il va plus loin en disant que « l’on va à l’école habillé de façon républicaine ».
Au-delà de toute l’imagination dont on peut faire preuve pour penser ce que serait une tenue « républicaine » et l’ironie que suscite de tels propos, on peut mesurer là l’étendue de l’absence de volonté de faire progresser la question de l’égalité fille/garçon, femme/homme dans l’école et plus largement dans la société.
Alors qu’un rapport sénatorial épingle l’action gouvernementale menée en matière de violences sexuelles et sexistes et l’insuffisance du budget qui l’accompagne, le ministre élude clairement les questions de fond : Comment au sein de l’Éducation nationale on combat les préjugés sexistes fondée sur le système patriarcal en faisant progresser l’égalité fille/garçon ? Pire, il cautionne les préjugés sexistes en faisant porter exclusivement la culpabilité sur les filles.
La FSU doit s’adresser au ministre pour dénoncer ses propos et exprimer son soutien au mouvement des lycéennes et lycéens et lui rappeler qu’il est de la responsabilité de l’éducation nationale d’éduquer la jeunesse pour que le regard sur le corps des filles et des femmes change et pour éradiquer les discriminations et les violences liés au genre.
Cette adresse devrait permettre de rappeler nos revendications concernant l’éducation à l’égalité :
– formation initiale et continue des personnels
– créations de moyens pour la rendre enfin effective.