Le congrès de Nanterre d’avril 2011 a renouvelé les instances nationales du SNESUP pour deux ans. Les camarades ÉÉ-PSO désignés à la Commission Administrative (CA) tentent ici de faire un bilan des deux premières réunions de la CA, en mai et en juin, et de leur action dans cette instance.
Commission Administrative des 9/10 mai 2011
Pour cette première Commission Administrative suite au congrès d’orientation,
les camarades EE-PSO pensaient qu’un bilan du congrès de Nanterre s’imposait. Nous avons soumis avant l’envoi de l’ordre du jour de cette CA, dans les réunions du SN, et par mail, une proposition de discussion sur ce point, qui n’a pas été retenue.
Nous avons alors envoyé sur la liste de discussion de la CA le
bilan de ce congrès fait par les membres ÉÉ-PSO de la CA, et des interventions ont été faites pour en discuter en séance le 9 mai par certains de nos camarades, mais aucun débat n’a pu être ouvert sur cette question. Hormis lors du traditionnel débat général, dont aucune décision ni conclusion n’est sortie, il n’a pas été possible de discuter durant ces deux jours de quoi que ce soit d’autre que de validation des listes CNU. Faute d’obtenir un débat préalable sur des critères à retenir et l’engagement des candidats sur nos listes, nous avons refusé de participer à tous les votes sur des listes pour lesquelles nous n’avions pas d’information, c’est à dire la plupart! Nous avons par la suite envoyé sur la liste de discussion “forum-sup” une contribution en vue d’expliquer nos votes.
La lire ici
Commission Administrative du 23 juin
Le bilan du congrès avait été encore proposé à l’ordre du jour de cette deuxième CA de la nouvelle mandature par nos représentants en SN, mais la proposition n’avait pas été retenue. De là, on peut songer qu’
il n’est donc pas question de faire un bilan du congrès pour l’actuelle majorité dans le syndicat.
[Nos lecteurs devront se contenter du [bilan établi par nos soins! ]]. D’autres points de débat spécifiques que nous avions souhaités sur les IDEX, la nouvelle licence, la FDE et les Masters en alternance, etc., ont été tout simplement inclus dans le débat général, ne conduisant, une fois de plus, à aucune modalité d’action décidée par la CA.
D’autre part, les élus EE-PSO de la CA avaient envoyé préalablement un
texte sur le fonctionnement de notre organisation, avec des propositions d’amélioration, entre autres par des co-animations des secteurs, et une meilleure association des camarades EE-PSO des instances à l’heure où le nombre de militants fait défaut pour assurer l’ensemble des missions du syndicat. Nos représentants de la CA sont intervenus pour que les propositions contenues dans ce texte soient débattues et soumises au vote des membres de la CA.
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Un embryon de débat a été ouvert, où l’on a entendu dire, non seulement que certains élus AS s’estimaient victimes d’un harcèlement en raison de nos demandes répétées d’être mieux associés au fonctionnement du syndicat, mais aussi que le vote des adhérents rendait légitime la dévolution de la direction du SNESUP à la seule tendance AS.
Nous avons en particulier insisté pour que chacun des secteurs d’activité du syndicat soit co-animé, pour améliorer le dynamisme et assurer la continuité de fonctionnement du syndicat face aux aléas de la vie, mais pas forcément par un binôme AS/EE-PSO. Reste qu’il n’a pas été question de voter sur nos propositions, le secrétaire général ayant objecté ne pas souhaiter « légiférer » sur les questions de responsabilités de secteurs et renvoyant à une hypothétique discussion au SN l’arbitrage sur cette question.
Toutefois, une co-responsabilité du secteur Recherche a été proposée à notre camarade Heidi Charvin : on peut y voir le souci de commencer à mieux associer la forte minorité EE-PSO, ou tout simplement le début d’une prise de conscience par le SG de la pertinence de nos propositions, puisque le responsable unique initialement prévu pour ce secteur, issu de la tendance AS, était alors cloué chez lui pour raisons de santé, donc le secteur risquait de ne pas fonctionner jusqu’à son rétablissement, en l’absence de renfort…. Une co-responsabilité du secteur International évoquée comme une hypothèse au BN du 5 mai a été affirmée à cette occasion, et notre camarade Isabelle Krzywkowski s’est portée volontaire pour l’assumer. Avec la co-responsabilité du secteur Service Public partagée par Philippe Enclos et Pierre Duharcourt, il y a donc désormais trois camarades EE-PSO officiellement associés à l’animation de secteurs du syndicat.
Néanmoins, le chemin paraît encore long pour obtenir un fonctionnement plus satisfaisant de nos instances, ne serait-ce que de tirer partie des compétences de chacun en dehors des tendances. Ce déni exprimé par nos camarades AS semble contradictoire avec leur affirmation de s’opposer aux tendances comme sources de fractions nuisibles au fonctionnement du syndicat.
Ainsi, le clou du spectacle ce jour-là était la présentation d’une proposition de texte censée correspondre à l’expression de la CA , distribué seulement à 16h20, rédigé en comité restreint (AS et moins encore), présenté pour amendements et votes avant 17h30 (heure théorique de fin de la CA), alors même que la discussion sur les autres points n’était pas terminée…
La carence première de ce texte résultait de l’absence de modalités d’actions qui rendait, dès lors inutile un travail quelconque de rédaction, défaut reconnu y compris par certains membres AS! La discussion sur ce document ayant commencé vers 17h20, et vu la médiocrité et la vacuité du texte, il a finalement été convenu de son amélioration par voie électronique. Il a été envoyé vers 19h le jeudi 23 sur la liste de discussion du BN, avec demande de réponse avant le vendredi 24 à 12h. Les choix de propositions de modifications à intégrer ou pas n’ont pas été débattus dans une instance ultérieure quelconque. Tout cela pour aboutir à la Lettre flash 43, qui tente de se faire passer pour un texte de la CA, et dont la parution semblait constituer une urgence pour la tendance AS… Il en restera sans doute rien ou pas grand chose pour le commun des mortels syndiqués face à l’avalanche des attaques perpétrées sans guère de résistance contre la Fonction Publique, l’Enseignement Supérieur et la Recherche.
Il est urgent que le Snesup passe de la capacité purement rédactionnelle d’un syndicat d’ « intellectuels » à un syndicat de lutte comprenant aussi des « manuels »!
Documents joints