Agir maintenant pour ne pas subir demain.

  • Intervention de Laurence Pontzeele au Conseil national de la FSU-SNUIPP, novembre 2022

Les milliers de manifestant·es à Sainte Soline contre le projet écocide des méga-bassines, les actions coup de poing d’activistes écologistes dans les musées et dans les stades de rugby, l’appel d’associations dénonçant le financement continu des énergies fossiles par les 60 plus grandes banques du monde ne peuvent que nous conforter dans nos batailles pour la transition écologique.

Les propos inappropriés et excessifs de Darmanin sur l'”éco terrorisme” et les “agissements dignes des black blocks” n’ont qu’un seul objectif, discréditer la désobéissance civile pour mieux masquer l’inaction du gouvernement.

Notre responsabilité syndicale est de dénoncer ces propos et la répression dont ces militant·es font l’objet, de soutenir et participer massivement aux actions pour une société plus juste.

Nous devons même nous en réjouir car elles s’inscrivent dans une longue histoire de désobéissance qui ne nous est pas étrangère, elles marquent les esprits et mettent la question de l’urgence écologique au cœur des débats de société.

L’urgence est aux mesures radicales si nous voulons atteindre des objectifs de réchauffement susceptibles d’amortir les effets de celui-ci.

Les catastrophes dites naturelles se succèdent à un rythme effréné et leurs conséquences sont toujours plus graves : famine, sécheresse, incendies, inondations…  Aucune zone géographique n’est épargnée.

Selon le magazine Lancet, le nombre de décès dus à la chaleur au niveau mondial a augmenté de 2/3 au cours des vingt dernières années. Et la Cop 27, organisée dans l’Égypte dictatoriale du maréchal Sissi, n’y changera rien.

C’est donc aux mouvements sociaux, ONG, associations citoyennes et syndicats, de répondre à cette urgence en proposant des initiatives afin d’imposer des alternatives.

La crise climatique exige des réponses concrètes, des réponses de rupture.

Pour Thomas Piketty dans un article du Monde du 5 novembre, «  il est impossible de lutter sérieusement contre le réchauffement climatique sans une redistribution profonde des richesses ».

Le SNUipp-FSU est profondément attaché au pilier sociétal ; en cette période d’élections professionnelles, il faut le mettre en avant.

La profession, qui ne vit pas en dehors de la société, est très sensible à ces questions.

Pour toutes ces raisons, le SNUipp-FSU doit porter l’adoption de mesures en phase avec l’urgence de la situation : taxation des super profits, interdiction des transports à forte empreinte carbone comme les jets privés, soutien aux mobilisations contre les projets écocides, aide aux pays pauvres, les plus touchés aujourd’hui par les crises écologiques…

Nous devons, avec la FSU et ​​​​​​​l’Alliance Ecologique et Sociale /Plus Jamais Ça, construire des alternatives pour que le monde du futur soit écologiquement et humainement vivable.