Réfléchir à un futur lycée pour tous les jeunes

Depuis plusieurs années le SNES est parvenu à mener une véritable réflexion sur le collège. Malgré les difficultés, il envisage de façon globale la scolarité dans ce premier cycle du second degré. En revanche, si la revendication de l’augmentation de l’âge de la scolarité obligatoire à 18 ans est portée aujourd’hui par tout le SNES, il n’y a pas de pensée syndicale globale sur ce que l’on doit faire de cet allongement des études. Dans un contexte de restrictions budgétaires, les différentes réformesde toutes les filières des lycées généraux, technologiques et professionnels. sont sous tendues par la même logique : la mise en place d’une école à plusieurs vitesses ouvrant la voie à la marchandisation.
La transformation des programmes et des contenus s’exprime de manière spécifique selon les voies : enseignement transdisciplinaire attribué aux collègues en dépit de leur formation initiale et sans formation, diminution des horaires d’enseignements pour les voies technologiques et professionnelles ; suppression de l’histoire-géo dans la filière S, des mathématiques en L, l’accompagnement personnalisé …dans les voies générales.

Sans négliger les questions propres à chaque voie et même à chaque filière, nous ne devons pas nous enfermer dans des réflexions exclusives. Il est nécessaire de comprendre la portée globale des réformes et en combattre la logique globale d’économie budgétaires et de développement des logiques managériales.

Les finalités du Lycée doivent donc être réaffirmées : accueillir l’ensemble des élèves dans le but d’acquérir une culture commune scolaire à visée émancipatrice, les préparer à une poursuite d’études qualifiantes, permettre l’exercice de leur citoyenneté pleine et entière, les éclairer sur la diversité des formes et contenus des formations de l’enseignement supérieur, rendre possible une meilleure appréhension de la complexité et de la diversité du monde.

Pour nous, le lycée doit s’inscrire dans le cadre de la scolarité obligatoire portée à 18 ans, il constitue donc un maillon commun essentiel à la formation initiale de tous. Nous voulons une école commune de 3 à 18 ans, sans classement, sans sélection et sans filière. C’est pourquoi nous sommes favorables à la création d’un lycée polyvalent et polytechnique pour tous les élèves.

Elisabeth.