S’inscrire dans la lutte contre la réforme des retraites et l’amplifier, dans la durée !

Intervention introductive de l’École Émancipée par Romain Gentner (BN, Grenoble)

La journée d’hier mardi 31 janvier était historique avec de très nombreuses manifestations, très fournies, comme on ne l’avait pas vu depuis 1995. L’unité syndicale permet une participation large des collègues. Plus de 2 millions le 31, c’est mieux que le 19. Les taux de grévistes étaient plus forts dans le privé, ils restent très bons mais moins forts que le 19 dans l’éducation (avec cependant une rotation de la grève). Comment s’inscrire dans ce mouvement interpro et passer le cap des vacances ?

La grande majorité de la population est opposée à la réforme, il faut lui donner confiance en communiquant sur le fait qu’on peut gagner ! Le gouvernement peut et va lâcher. Entretenir un climat de lutte et une ambiance de conflictualité passe par plusieurs choses :

– appeler à participer massivement à la grève et aux manifestations du 7 et du 11 février, même pendant les vacances ;

– pour celles et ceux qui sont en vacances, à participer aux actions locales (affichage de banderoles sur les routes, communication sur les réseaux sociaux à partir du hashtag #pasunandeplus…), à signer encore plus largement la pétition interpro ; pour permettre la participation du plus grand nombre, il faut continuer à nourrir et diffuser la carte nationale des actions sur tout le territoire ;

– l’interpellation des parlementaires ;

– partout, pousser à l’organisation d’AG de secteurs, inter-degré et interpro car c’est une des clefs pour enraciner le mouvement, à l’image de 1995 ; mettre en débat la reconductible et déjà une grève de 48h la semaine prochaine : 6 et 7 ou 7 et 8 février pour se caler sur les cheminot·es, l’énergie et la pétrochimie ;

– la jeunesse aussi pourrait accélérer le mouvement. En lycée : le SNES doit appeler à accompagner les élèves qui se mobilisent et obtenir le report des épreuves de spécialités de mars. Pour cela, il faut réactiver notre argumentaire en direction des collègues et des parents d’élèves, et relancer la pétition ;

– faire de la grève féministe du 8 mars un temps fort de mobilisation massive, aussi car calendrier parlementaire est très resserré ;

– soumettre ces propositions à l’intersyndicale éducation pour que la mobilisation dans notre secteur soit un point d’appui de la mobilisation interpro. On peut et on doit faire des choses, et ne pas laisser les collègues penser qu’on va laisser les cheminot·es, les gazier·es et les raffineur·ses se mobiliser pour nous.