Dans un contexte difficile avec un mouvement syndical n’arrivant pas à stopper les offensives gouvernementales contre toutes les conquêtes sociales, ce congrès s’est ouvert avec un sentiment fort d’inquiétudes sur les capacités de la FSU à affronter la situation actuelle et future (pensons à ce qui peut arriver en 2017…). Ce sentiment était renforcé par des prises de position de notre fédération qui interpellaient nos équipes syndicales.
Parce que nous sommes une organisation vivante, notre congrès (pas seulement ici au plan national mais tout le processus le préparant, intégrant les congrès départementaux avec les 3500 militants présents) a permis un retour critique et surtout une élaboration riche nous permettant à toutes et tous d’avancer.
Les thèmes élaborés et votés par 90 % des délégué-es nous donnent des mandats précis nous permettant de répondre aux enjeux de la situation, d’y intervenir syndicalement de façon offensive. Ce n’est pas un exercice formel. Il est décisif pour engager toute notre fédération dans l’action ensuite.
Les nombreux mandats adoptés à la quasi unanimité (et sans rogner sur le niveau d’exigence, sur la radicalité) permettent d’outiller la FSU (dans toute ses composantes) pour les luttes unitaires et indispensables qu’il faut mener, construire, amplifier avec les salariés du public et du privé, avec les citoyens.
Nous sommes tous comptables maintenant des engagements et nous serons tous ensemble vigilants à les porter et à les faire vivre.
Nous avons aussi une feuille de route pour l’action immédiate. C’est ce texte « action ».
Insistons sur 3 mobilisations importantes dans lesquelles la FSU doit être présente :
– comme cela a été dit, la poursuite et l’amplification des mobilisations citoyennes contre les dérives autoritaires et sécuritaires de ce gouvernement. Nous devons prendre (reprendre) toute notre place dans l’arc très unitaire qui existe, à tous les niveaux, et d’abord au plan national. Dépassons nos blocages passés sur le sujet et avançons de façon résolu car c’est de notre responsabilité première que de défendre les libertés démocratiques individuelles et collectives, conditions des mobilisations sociales…
– seconde mobilisation importante : celle pour empêcher la construction de l’inutile aéroport de Notre Dame des Landes. Il est décisif d’en faire une mobilisation nationale (notamment le 27 février) car c’est symbolique de la volonté du pouvoir de passer en force face aux volontés des populations. L’enjeu c’est aussi d’être avec les dizaines de milliers de jeunes pour qui les questions environnementales et écologiques sont des enjeux fondamentaux d’avenir de notre humanité…
– la troisième, c’est évidemment la mobilisation des fonctionnaire pour leur salaire. Une première étape a déjà été réussie : c’est celle du 26 janvier. Comme nous savons que les propositions du gouvernement seront insuffisantes au regard du passif accumulé, il faut maintenant passer à une seconde étape au retour des congés de février, après la séance de négociation. Tant mieux si nous pouvons entraîner plus syndicats dans l’action. Mais n’attendons pas et surtout, définissons ce que nous leur proposons. Pour frapper plus fort que le 26 janvier, c’est une nouvelle grève qu’il faut organiser et ce doit être notre mandat dans les discussions unitaires !
Après le doute et les inquiétudes, avançons résolument ensemble !