Débat général – C’est par l’action que nous ferons avancer nos revendications et nos mandats !

Bernard Valin (SD 44)


L’enseignement catholique malgré les scandales actuels continue de vouloir tisser sa toile en créant des établissements. Ainsi, en Loire-Atlantique, le diocèse a annoncé l’ouverture d’un collège privé à la rentrée 2025 dans un des quartiers nantais les plus pauvres de la ville au nom de la mixité sociale et alors que les collèges publics classés éducation prioritaire n’arrivent pas à faire le plein. La FSU de Loire-Atlantique a dénoncé cette décision et a écrit aux élu·es (député·es, ville de Nantes, conseil départemental), à l’éducation nationale (rectrice, IA) et au préfet pour demander l’annulation de cette ouverture. Nous avons eu gain de cause, la rectrice a annulé l’ouverture du collège privé. 

Nous restons confronté·es à un fort dualisme et il nous faut poursuivre le combat contre l’enseignement privé. Le collectif pour l’école publique laïque, initié par la FSU, est un appui important et le courrier dénonçant entre autres Bétharram, le séparatisme scolaire va dans ce sens. Il est important que nous lancions notre campagne de renforcement du service public d’éducation au détriment de l’enseignement privé et de travailler à sa nationalisation à terme comme nous l’avons voté au congrès de Rennes. Il est important que dans le texte action (TA), cela apparaisse. 

C’est par l’action que nous ferons avancer nos revendications et nos mandats. Les journées réussies de mars 8, 20, 22 doivent nous encourager à construire un printemps des luttes. Nous devons nous appuyer sur les luttes sectorielles, aujourd’hui la PJJ, le 1er avril France Travail mais aussi les secteurs sociaux, médico-sociaux. La FSU de Loire-Atlantique est partie prenante de cette journée du 1er avril avec le social et médico-social et nous trouvons dommageable que la FSU ne soit pas dans l’appel national unitaire. 

Ces grèves sectorielles doivent déboucher sur des initiatives interpro ou SP,  les plus unitaires possibles. Le 3 avril est la prochaine étape et nous devons appeler à sa réussite. Pour cela, il faut à minima que notre TA mentionne la grève là où c’est possible car en rester à des rassemblements est insuffisant dans la période. Projetons-nous aussi sur un 1er mai le plus unitaire possible et sur le 15 mai, date proposée par la CGT et qui est aussi la date retenue par les secteurs sociaux, médico-sociaux et santé pour une grève nationale. 

Mais nous devons nous interroger sur les freins à la mobilisation, l’effet de sidération qui perdure. Nous devons aussi comprendre pourquoi l’IS sur les retraites donne l’impression d’avoir le pied sur le frein alors que le conclave n’aboutira à rien. Ce débat stratégique est essentiel pour nous afin d’avancer et de construire le rapport de force que nous appelons et qui ne doit pas devenir un vœu pieux.