par Marie Haye
Cher·es camarades,
Ce congrès s’achève et je veux en retenir deux choses : l’immense responsabilité qui est la nôtre dans ce moment de bascule, et le fait que la FSU est profilée pour l’affronter.
L’extrême droite progresse partout dans le monde, aidée par les forces politiques et patronales capitalistes. L’alliance Trump/Musk aux États-Unis en est une illustration glaçante en même temps qu’un avertissement.
Il est minuit moins une.
Face aux périls qui nous menacent et que la montée de l’extrême droite accentue : crise sociale, écologique, démocratique, la FSU s’est dotée de mandats pour faire du syndicalisme en grand, comme le disait Benoît hier.
Elle s’engage avec l’intersyndicale à mener une lutte résolue contre l’extrême droite et la montée de ses idées y compris au sein du gouvernement.
Elle en fait une priorité, de même que la lutte contre la réforme des retraites imposée par Borne.
Une réforme emblématique de la crise sociale et démocratique que nous traversons, une réforme qui cristallise un affrontement de classe duquel notre camp social doit sortir victorieux.
Pour y parvenir, la FSU porte dans l’intersyndicale la nécessité d’élever le rapport de force. Nous ne savons pas encore comment celle-ci répondra, mais je sais la FSU capable de prendre ses responsabilités quand le moment l’exige.
Battre l’extrême droite, appeler à la grève féministe le 8 mars, remettre les alternatives au centre du débat public en construisant dans l’unité les luttes sociales qui s’imposent : c’est notre feuille de route et l’École Émancipée s’en félicite.
Avec la maison commune, c’est aussi au renforcement du syndicalisme de lutte et de transformation sociale que la FSU œuvre avec détermination : il s’agit-là d’une étape décisive vers le nouvel outil syndical que nous voulons construire.
Le travail collectif au sein de la fédération a permis de déboucher sur cette synthèse exigeante, qui regarde en face les difficultés pour mieux les dépasser, et s’engager ensemble dans cette dynamique.
L’unité est dans l’ADN de notre fédération, c’est ce qui fait sa force, sa capacité à rassembler les personnels qui partagent ses convictions, grâce au pluralisme qui permet de les représenter dans leur diversité, et dans leur majorité. Et l’École Émancipée y prend toute sa place, toute sa part : on sera là !
Mais le U de unitaire, c’est aussi la capacité de la FSU à rassembler les autres forces de progrès avec lesquelles elle se tient prête à construire un large front pour imposer ses revendications et des victoires porteuses d’espoirs.
Ce ne sera pas facile, mais nous n’avons pas le choix : la gravité de la situation l’exige. Et ce congrès nous a redonné plein d’énergie pour cela !